Bienvenue chez Sophie-Anne Leterrier - Historienne & Enseignante

Histoire, musique, XIXe siècle…
Ce site regroupe les principales activités professionnelles de Sophie-Anne Leterrier.
A travers différentes rubriques, découvrez ses productions, ses occupations et son parcours.

Présentation


Bonjour et bienvenue sur mon site. Je suis historienne, spécialisée dans l’histoire culturelle du XIXe siècle.

A ce titre, selon mes rencontres intellectuelles ou les nécessités de mes enseignements, j’ai poursuivi des recherches sur la vie intellectuelle et artistique des hommes et des femmes du XIXe siècle.

Depuis ma thèse, j’ai successivement travaillé sur plusieurs thèmes plus spécifiques :

Parcours

Cursus académique : Études, formation complémentaire ; situation professionnelle

Études

J’ai passé en juin 1977 le baccalauréat (littéraire – scientifique, deux options), à Neuilly-sur-Seine (Académie de Versailles) et obtenu la mention TB. J’ai ensuite suivi l’hypokhâgne et la khâgne du lycée Henri IV, à Paris, 1977-1979 (spécialité histoire).

J’ai réussi en 1979 le concours de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-roses, en spécialité histoire, et je m’y suis formée entre 1979 et 1984.

J’ai obtenu par équivalence mon DEUG d’histoire, puis ma licence d’histoire, en juin 1980, et ma maîtrise d’histoire (mention TB), en juin 1981, à l’Université de Paris I. J’ai réussi le C.A.P.E.S. d’histoire – géographie en juin 1982, été admissible en juin 1982, puis admise, en juin 1983, à l’agrégation d’histoire.

J’ai enseigné dans le secondaire, en région parisienne et aux États-Unis, entre 1984 et 1992, jusqu’à la soutenance de mon doctorat d’histoire nouveau régime, à Paris I.

J’enseigne à l’Université depuis 1994. J’ai soutenu mon Habilitation à diriger des recherches, à l’Université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines, en décembre 2002.

Formation complémentaire

J’ai profité de mes années de normalienne et de vacances scolaires pour compléter ma formation, en suivant des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre, d’histoire des religions à l’Institut de théologie protestante, et à l’École des hautes études en sciences sociales en 1980-1981.

En 1997-1998, j’ai été auditrice libre au département d’études musicales de l’Université de Lille III en histoire de la musique et analyse.

Situation professionnelle

Après avoir obtenu l’agrégation, j’ai fait mon stage de titularisation en 1984-1985 au lycée Pierre et Marie Curie de Creil (60). J’ai successivement enseigné en 1985-1986 au collège E. Herriot de Montataire (60), de 1986 à 1988 au lycée français de New-York (U.S.A.), de 1988 à 1990 au lycée Romain Rolland de Goussainville (95), de 1990 à 1994 au lycée international de Saint-Germain-en-Laye (78).

De 1994 à 2003 j’étais maître de conférences d’histoire culturelle à l’Université de Lille 3 – Charles De Gaulle (I.U.T. B., département Information et communication).

Depuis septembre 2003, j’ai été professeure d’histoire des arts à l’Université d’Artois (U.F.R. d’histoire) et responsable du master professionnel de valorisation du patrimoine culturel.
Depuis la fin de 2021, je suis professeure émérite.

Enseignements : Enseignement secondaire ; enseignement supérieur

​​Enseignement secondaire (avant 1994)

J’ai enseigné les programmes officiels d’histoire – géographie en collège, et surtout en lycée.

Au lycée international de Saint-Germain en Laye, j’ai également été chargée d’un enseignement d’histoire et de civilisation française en classe de “français spécial” (classe destinée à des élèves étrangers arrivés en France dans l’année).

J’y ai participé tous les ans à des projets pédagogiques interdisciplinaires avec des collègues enseignants de lettres, de philosophie, de biologie, d’arts plastiques et de musique, ainsi qu’au club de bioéthique.

Enseignement supérieur

- Avant 1994

J’ai été en 1984 chargée de cours d’histoire pour les étudiants d’histoire de l’art de l’Université de Paris IV.

A l’Université de Versailles-Saint-Quentin, en 1992-1993 j’étais chargée des T.D. d’histoire (historiographie et méthodologie) pour les étudiants d’A.E.S. (D.E.U.G.) ; en 1993-1994 des T.D. d’histoire (histoire contemporaine, expression écrite et orale) pour les étudiants d’histoire (D.E.U.G.) ; en 1994-1995 des T.D. d’histoire (histoire contemporaine, historiographie) pour les étudiants d’histoire (D.E.U.G. et licence).

- Depuis 1994

A Lille 3, j’ai travaillé de 1994 à 2002, dans le cadre du département de communication de l’I.U.T. B. J’ai défini moi-même le programme et les modalités d’enseignement en histoire et histoire de l’art, en ayant le souci de donner une culture à mes étudiants mais aussi de traiter pour eux de sujets liés à leur orientation professionnelle.

Mes cours de première année portaient sur l’histoire des relations entre art et industrie, l’histoire des média, l’enquête d’opinion, l’histoire des entreprises. Ceux de deuxième année concernaient l’histoire des signes et symboles.

En 1995-1997 j’ai assuré en outre les T.D. d’agrégation pour la question d’histoire contemporaine à Lille 3 (“ Nations, nationalités, nationalismes en Europe 1850-1920 ”).

En 1999-2000 j’ai contribué à la préparation des programmes européens (département Relations internationales, Lille 3).

En 1999-2001 j’ai été chargée du volet “culture” dans le cadre du programme “La France en perspective” de l’Université de Leyden (Pays-Bas), en collaboration avec l’Université Lille 3.

En 2001-2004 j’étais chargée du module “culture” dans le D.E.S.S. de développement culturel international “La France en perspective”, Université de Lille 3. J’y ai assuré un enseignement sur la société et la culture française contemporaine, et organisé les interventions de chercheurs et de professionnels dans ce domaine.

A Arras, depuis 2003, dans le cadre de l’I.U.P. « Patrimoine et tourisme», puis dans celui du master d’histoire, spécialité « Mise en valeur du patrimoine en Europe », rebaptisé master “Gestion du patrimoine” j’assume les enseignements d’ « histoire et champs du patrimoine", “cadres de l’action culturelle” et “gestion du patrimoine” en M1, de « patrimoine et création » et M2.

A l’U.F.R. d’histoire, j’ai été chargée en 2003-2005 et en 2007-2008 et 2009-2010 d’un enseignement d’histoire de l’art contemporain en licence. J’interviens également depuis 2006 dans le master « recherche » et dans la préparation des concours.
​En 2016, j’ai pris en charge le cours “Histoire du XIXe siècle, 1814-1914”, pour suppléer un collègue en congé pour recherches.

J’ai fait aussi un cours sur les champs du patrimoine dans le Master MEM, crée en 2011 au département de lettres, jusqu’à sa restructuration (2016), et j’interviens dans la licence guide-conférencier ouverte depuis septembre 2014 dans le module “Oeuvres et objets culturels” au Puy du Fou.

J’ai été missionnée en juillet-août 2015 pour enseigner à l’Université de Nouvelle Calédonie dans le master Arts, lettres, langues spécialité « lire et interpréter les sources patrimoniales", département de Lettres et Sciences humaines, pour un module de 30 heures “Patrimoines et cultures 2”.

Activités

Communauté scientifique

La vie des enseignants chercheurs passant beaucoup par l’échange dans le cadre de séminaires, j’ai participé au fil des années à plusieurs d’entre eux, que ce soit celui mon directeur de thèse (Maurice Agulhon), ceux des professeurs dont les recherches avaient à voir avec les miennes (Olivier Bloch en philosophie, Claude Blanckaert en histoire de l’anthropologie), ou ceux des collègues des universités auxquelles j’appartenais (Robert Paxton à Columbia, Pascal Ory et Jean-Yves Mollier à Saint-Quentin en Yvelines, Jen-Pierre Hirsch, Gérard Gayot, Bernard Ménager, à Lille 3, mes collègues actuels en Artois).

J’ai également répondu à la demande ponctuelle de chercheurs collègues ou amis (Claude Nicolet, Francis Démier, Christophe Prochasson, Myriam Chimènes, Laure Schnapper, Annette Becker) qui m’invitaient à venir parler de mes recherches à leur séminaire.

Séminaires régulièrement suivis

1983-1986 Séminaire de M. Agulhon, Université Paris I et E.N.S. Ulm : “Recherches sur l’histoire intellectuelle du XIXe siècle”.

1987-1988 Séminaire du Professeur R. Paxton, Columbia University, New-York City (U.S.A.) : “Les fascismes”.

1988-1990 Séminaire d’ O. Bloch, U.F.R. de philosophie, Université Paris I : “Histoire des systèmes de pensée matérialistes”.

1992-1994 Séminaire de P. Ory et J.-Y. Mollier, Université de Versailles -Saint-Quentin : “Histoire culturelle”.

1992-1993 et 1994-1995 Séminaire de C. Blanckaert, E.H.E.S.S. : “Histoire de l’anthropologie”.

1993-1994 Séminaire de F. Démier, Université de Paris X-Nanterre : “Histoire de la France contemporaine ; personnel politique et réseaux de pouvoir dans la France XIXe-XXe”.

Participation à des équipes de recherche

1994-2003 U.R.A. 1020 (Territoires, marchés, cultures XVIe-XXIe siècle) puis équipe CERSATES, Université de Lille 3 (Travail et lien social).

Depuis 2003 Équipe d’accueil « Des anciens Pays-bas à l’eurorégion », Université d’Artois, devenue depuis 2006 C.R.E.H.S. (Centre de recherches en histoire, économies et sociétés).

Appels à Projets
J’ai été sollicitée par deux collègues de l’Université de Rouen (Patrick Taïeb et Yannick Simon) pour participer à un projet ANR intitulé « Espace musical, approche multipolaire de la musique en France à l’époque contemporaine (1789-1914) : production, diffusion et transmission », qui devait donner lieu à l’organisation de plusieurs journées d’études et de publications de synthèse dans les quatre ans qui viennent.

J’ai collaboré avec trois collègues de l’Université de Lille 3, de l’I.E.P. de Lille et de l’Université de Valenciennes (Sylvie Aprile, Philippe Darriulat et Louis Hincker) dans un projet A.N.R. portant sur la Révolution de 1848 à l’échelle européenne.

Ces projets n’ont malheureusement pas été retenus.

En revanche j’ai obtenu le soutien du Ministère de la Culture pour un projet intitulé Musicarchives, qui mettait en lumière l’histoire et le répertoire des sociétés musicales du Nord Pas de Calais au XIXe siècle (voir rubrique Projets en cours).

Activités artistiques

Je suis musicienne, je pratique le chant depuis des années, en particulier le répertoire contemporain, en ensemble vocal (la Chapelle des Flandres, dirigée par Maurice Bourbon, tant que je vivais dans la métropole lilloise ; Dix de choeur, choeur de chambre du Conservatoire de Chassieu, depuis que je vis dans la métropole lyonnaise).

A ce titre, j’ai participé à de nombreux concerts, à des enregistrements, à des spectacles (notamment « Kilda », un opéra européen, à Valenciennes, au Phénix, en 2008).

Diffusion culturelle

Scénographie, expositions, conférences

En 2006 (1er novembre-31 décembre) avec les étudiants de l’I.U.P. 2e année et du master 1 dont je suis responsable, j’ai contribué à la scénographie de l’exposition « Georges Sand et le compagnonnage », commissaires Martine Watrelot et Bruno Daniel, au musée du compagnonnage à Arras.


En 2011 j’ai été sollicitée par le Conseil général de Moselle pour coopérer à l’organisation d’une exposition sur les hymnes nationaux européens qui s’est tenue au printemps 2012 à la Maison Robert Schuman (conception, collaboration au catalogue et à la réalisation).

2012 Dans le cadre de l’exposition consacrée au Camp du drap d’or (1517), organisée au château d’Hardelot par le Conseil général du Pas-de-Calais, j’ai écrit le chapitre du catalogue consacré au “Camp du drap d’or dans l’imaginaire et dans l’imagerie historique au XIXe siècle”.

Avec le concours d’Emeline Perrin, je suis commissaire de l’exposition “Musique en pièces”, présentée à l’écomusée de Fourmies du 31 mars au 29 décembre 2023.

Musique en pièces :
musiques populaires en Avesnois XIXe-XXe siècle

« Musique en pièces », consacrée à la musique populaire du milieu du XIXe siècle à l’entre-deux guerres, explore tambour battant les collections de l’écomusée de l’Avesnois assorties de trésors du territoire révélés au public pour l’occasion. Héritière de la musique traditionnelle, opposée à la musique « savante » - des salons et des salles de concert – cette musique dépasse la simple distraction, elle anime l’espace public, habite l’espace privé ; elle exprime la vie quotidienne, ses joies et ses peines. Instruments, objets, partitions, iconographies s’exposent et dialoguent dans un univers sonore qui ouvre sur la rue.
Au cours des révolutions successives qui ont secoué la France du XVIIIe au XIXe siècle, chansons et musique donnent, l’espace d’un instant, la parole au peuple souvent illettré. Elles accompagnent la verve de ces hommes, femmes, travailleurs, ouvriers, paysans, petites gens en somme, restés trop longtemps silencieux, et soufflent un sentiment de liberté, expression d’une émancipation sociale.
Un orgue de barbarie s’anime au coin de la rue. Alexandre Desrousseaux et Georges Dubut écrivent quelques vers, des passants esquissent des pas de danse au pied du kiosque endormi. Le théâtre est comble ce soir, la musique s’élève dans la rumeur de la ville, au gré des contraintes imposées par la législation. Demandez le programme ! L’écomusée prend un air de fête… Soudain, une musique militaire retentit au son du clairon, les manifestants entonnent des ritournelles, perpétuant une mémoire collective de la revendication, notamment à Fourmies lors du 1er mai 1891.
Dans une ambiance feutrée, le parcours baisse le rideau sur des « musiques à soi ». Des usines aux sociétés musicales – orphéons, fanfares et harmonies, des de nouveaux lieux de convivialités émergent et structurent interactions sociales et partages esthétiques. Toute une identité collective s’exprime en musique.
À la jonction de ces deux espaces, l’exposition explore les liens complexes et parfois ténus entre l’industrie et l’univers des musiques populaires. Tout un instrumentarium nouveau se met au diapason, entre standardisation des sons et application des arts mécaniques dans la musique, vecteur de sa démocratisation. La création de marques et les multiples inventions élaborent des espaces de musique, des formes, des formats, des gabarits qui racontent une histoire de la musique en pièces détachées.​

Dans le cadre d’une année consacrée aux artistes femmes, à la Fondation Renaud, à Lyon, j’ai fait le 13 juin 2023 une conférence intitulée ""La place des femmes dans l’art : spécificités introuvables et problématiques féministes. »
​présentation_conférence_fondation_renaud_pdf.pdf

Musique

En 2005-2006 j’ai participé à l’organisation des manifestations de ” Cantus 21 “, consacrées à la valorisation du patrimoine musical du Nord de la France, sous l’égide de l’Association Ad fugam. Elles proposaient une approche transversale inédite du livre de musique, du Moyen-Âge à la Renaissance, pour offrir au public des accès multiples à ces trésors, par le biais d’expositions, cycles de conférences, manifestations scientifiques (colloque, journée d’étude), concerts (reconstitutions et créations), lectures.
La première édition était centrée sur le patrimoine de la musique religieuse (« Rituels ; expressions de la voix » à Douai ; « Voix des cathédrales » à Cambrai).

J’ai notamment contribué à la mise en place de l’exposition « De l’archéologie musicale, Charles Edmond de Coussemaker » au musée Benoit-de-Puydt, à Bailleul, en rédigeant quelques textes de présentation pour lesdrop-papers de l’exposition et en faisant une conférence sur ce musicographe pionnier (voir plus haut).

En 2014, dans le cadre de l’exposition consacrée par l’Historial de Péronne à Entendre la guerre, j’ai écrit le chapitre du catalogue consacré aux Concerts sur le front (dir. Florence Gétreau, à paraître chez Gallimard en 2014).

A ce titre, j’ai été invitée à présenter l’avant concert à l’ONL le mercredi 5 novembre 2014, en compagnie d’Annette Becker et de Françoise Objois
http://www.onlille.com/sitedyn/info/progHeroiques.pdf

EN 2017, 'ai collaboré à l’émission de France Culture, “Les grandes traversées”,
de Delphine Saltel, sur “George Sand”
9-11H du lundi 31 juillet au vendredi 4 août 2017
www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-george-sand-vie-singuliere-dune-auteure-majuscule
en particulier le dernier épisode sur Sand et la musique

En 2023, j’ai collaboré à l’émission de Jean-Noel Jeanneney, “Concordance des temps”, sur France culture, le 4 mars 2023
www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/concordance-des-temps/beranger-la-gloire-et-l-oubli-4502628

J’ai participé au podcast “Le Siecle”, de David H. Montgomery, au sujet de Béranger, le 2 mai 2023.
thesiecle.com/supplemental17/

Dans le cadre de l’exposition “Musique en pièces” présentée à l’écomusée de Fourmies, j’ai présenté le 4 mai 2023 une conférence sur “Les chansons du premier mai”
chansons_de_mai_.pdf

Conférences chantées

Pour parler de la musique du début du XIXe siècle, il est souhaitable d’en faire entendre.

C’est pourquoi, ces dernières années, avec la complicité d’amis musiciens (Judith Fages, chanteuse, et Bogdan Nesterenko, accordéoniste) j’ai organisé plusieurs conférences chantées, qui conjuguent l’écoute musicale et l’histoire, notamment autour du répertoire des chansons de Béranger sur lequel je travaille depuis quelques années.

22 juin 2010
sur l’histoire de la chanson
dans le cadre du festival « Faites de la chanson », à Arras.

7 août 2010
sur Béranger à la chapelle de Molezon (48).

5 février 2011
sur Béranger à La Madeleine (59).

juin 2011
sur Béranger à la médiathèque d’Arras (62).

9 septembre 2012
sur « La patrie en goguette » à la maison Robert Schuman à Metz
en lien avec l’exposition consacrée aux hymnes européens.

14 juin 2013
sur« Le chant national au XIXe siècle », dans le cadre du colloque Les arts et la guerre, organisé par l’Académie des sciences morales et politiques à la fondation Cino Del Duca, à Paris.

10 octobre 2014
“Chansons rebelles”, aux Rendez vous d’ l’histoire 2014 (thème : les rebelles),
ESPE Val de Loire, avec le concours de Judith Fages (chant) et Maxou Heintzen (vielle)
Un extrait de notre conférence-chantée, aux rendez-vous de l’Histoire, Blois, le 10 Octobre 2014.


juin 2015
dans le cadre du au colloque “Histoire de l’éducation populaire”, co-organisé par l’Université de Lille 3, l’Institut Universitaire de France et l’Université de Tours,
j’ai animé un Cabaret d’éducation populaire, par une conférence chantée, en collaboration avec Judith Fages (chanteuse) et Bogdan Nesterenko (accordéonniste).

Le 21 mai 2016 à 15H
Un florilège de chansons en patois de Lille à la médiathèque d’Arras
flyer_conférence_chantée_21_mai_2016.pdf

Le 26 mars 2017 à 16H
" Rions, dansons et disons des canchons"
(pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à la précédente conférence chantée, donnée en mai 2016 à Arras)
affiche_conférence_26_mars_recto.jpg
affiche_conférence_26_mars_verso.jpg
programme.odt

Vous pouvez aussi entendre les chansons sur le site de Christian Declerck
archivesdufolk59-62.blogspot.fr

mardi 16 janvier 2018, 18H
“Napoléon en chansons”
Université pour tous, en lien avec l’exposition du musée des beaux-arts d’Arras
www.universitepourtousdelartois.fr/
Université d’Artois

mercredi14 février 2018, 19H
Le patrimoine chansonnier de la métropole lilloise
Académie d’Arras
programme_acad%C3%A9mie_darras_2017-2018.doc

samedi 17 février 2018, 16H
sur le patrimoine chansonnier de la métropole
Médiathèque Lévy de Lille
bml-canaval-flyersa5.pdf

Gaston Couté, un poète pour aujourd’hui

A la suite de l’écriture du livre de Paul Masson, “Gaston Couté, un poète d’aujourd’hui”,
paulmasson.atimbli.net/site/spip.php?rubrique103
je participe à un groupe d’interprètes de chansons de Couté qui a eu l’occasion de se produire :


samedi 13 octobre 2018
mediathèque Levy, Lille
nuit des bibliothèques, sur le thème de la gastronomie
www.lillemetropole.fr/mel/actualites-metropole-lille/culture/la-nuit-des-bibliotheques-2018.html
18H “Chansons “alimentaires” en patois de Lille”
nuit_des_bibliothèques.docx

vendredi 9 novembre 2018
Chateau de Versailles, de 15H à 16H30
« Le Père Lapoire et autres chansons politiques », conférence musicale dans le cadre de la programmation culturelle, en écho à l’exposition « Louis-Philippe et Versailles », octobre 2018-février 2019, ailles.
www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/louis-philippe-versailles
avec Philippe Darriulat, Judith Fages et Maxou Heintzen
conférence chantée réservée aux abonnés du domaine de Versailles.

lundi 29 avril 2019
à la MESH de Lille
Chansons populaires en patois de Lille
​résumé_conférence_mesh_2019

16 mai 2019
Dans le cadre du colloque Patrimoines en mouvements, j’ai organisé une conférence chantée autour des chansons en patois de Lille.

29 avril 2019
« Chansons populaires de Lille au XIXe siècle », MESH Lille.

9 octobre 2021
Conférence chantée sur Alexandre Desrousseaux, Médiathèque Levy, Lille,

lundi 4 mai 2023
Dans le cadre de l’exposition “Musique en pièces” présentée à l’écomusée de Fourmies, j’ai fait une conférence sur “Les chansons du premier mai”, accompagnée par Lydie Ducros, professeure de cor à l’école de musique de Fourmies, et ses élèves.
chansons_de_mai_.pdf

7 octobre 2023
« Le Père Lapoire et autres chansons satiriques », conférence chantée au château de Versailles, réservée aux abonnés, dans le cadre de la programmation culturelle, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du roi Louis-Philippe Ier.

Travaux de recherche (cliquez dans le menu déroulant sous l’onglet “Travaux de recherche”)

Histoire culturelle

HISTOIRE DU XIXE SIÈCLE

Publications

Juin 1981 Maîtrise d’histoire : “La Société Industrielle de Mulhouse 1827-1870, un humanisme industriel”, sous la direction de Jean Bouvier, professeur à l’Université de Paris I, mention T.B.

“La notion de pouvoir spirituel au XIXe siècle”, Revue d’histoire moderne et contemporaine, janvier – mars 1988.

“De l’utopie comme lieu commun”, 1848, Bulletin de la Société d’Histoire de la Révolution de 1848 et des Révolutions du XIXe siècle, nº 9, 1993, pp. 21-28.

Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, de Louis Reybaud (1845), présentation critique pour la réédition chez Belin, 1996.

“Le cœur et la raison : Héloïse et Abélard au XIXe siècle”, dans Héloïse et Abélard entre passion, raison et religion – le point sur la question, contributions rassemblées dans le cadre de l’exposition “ Héloïse et Abélard ” présentée au Musée d’art et d’archéologie de Cluny, du 15 septembre au 18 novembre 2001, Monum, éditions du patrimoine, Paris, 2001, pp. 39-44.

23-24 octobre 2003
« Le théâtre en province au XIXe siècle ; l’exemple du Nord », contribution à la journée d’étude sur « Un siècle de spectacles à Rouen (1776-1876) », organisé par le CEREDI (Centre d’études et des recherches éditer-interpréter) et le GRHIS (Groupe de recherches en histoire) de l’université de Rouen.

“L’homme nouveau : de l’exégèse à la propagande”, dans L’Homme nouveau dans l’Europe fasciste (1922-1945), entre dictature et totalitarisme, Institut d’études politiques / C.H.E.V.S., Paris, Fayard, coll. « Nouvelles études contemporaines », 2004, pp. 23-33.

Le théâtre en province, Arras (XVIIIe – XXIe siècle), ouvrage réalisé en collaboration avec Laurence Baudoux-Rousseau et Alexandre Lardeur, Presses de l’université d’Artois, Arras, 2006.

« Prison et pénitence au XIXe siècle », Romantisme, n° 142 « La question morale au XIXe siècle », 4e trimestre 2008, pp. 41-52.
Vous pouvez lire l’article sur le site de CAIRN.

« Portraits de Charles Dupin », dans Charles Dupin 1784-1873, ingénieur, savant, économiste, pédagogue et parlementaire du premier au second Empire, sous la direction de Carole Christen et François Vatin, presses universitaires de Rennes, 2009, pp. 29-42.

« L’Iconographie de Saint-Amand », dans Culture des villes d’eaux sous la direction de Didier Francfort et Antoine Nivière, Presses universitaires de Nancy, 2011, pp. 41-52.

« Le théâtre de Castellane, une exclusivité parisienne ? », dans Tréteaux et paravents, sous la direction de Jean-Claude Yon, Paris, Créaphis, 2012.

Rhétorique et politisation : de la fin des Lumières au printemps des peuples, études réunies par Sophie-Anne Leterrier et Olivier Tort, Artois Presses Université, 2021.
books.openedition.org/apu/18887?lang=fr

Journée d’étude 23 février 2022, Université d’Artois, Arras, salle des colloques.
Commémorer, célébrer, transmettre : mémoires chantées, jouées, interprétées,
JE organisée dans le cadre du séminaire transdisciplinaire : « Patrimoines : mises en récit, tourisme, appropriations » (co-organiséTiphaine Barthélemy, PR Anthropologie/sociologie CURAPP-EES (Picardie), Nathalie Gauthard, PR Arts du spectacle/Ethnoscénologie, Textes et cultures - Praxis et esthétique des arts(Artois) Sophie-Anner Leterrier (PR histopire contemporaine, CREHS)et Marie Clémence Régnier, MCF Littérature, Textes et Cultures - TransLittéraire(Artois).

commemorer_programme_complet.pdf

"Sujets des concours de philosophie de l’Académie des Sciences Morales et Politiques"sdans Dictionnaire de la philosophie française du XIXe siècle, sous la direction de Delphine Antoine-Mahut, Pierre-François Moreau, Renzo Ragghianti et Patrice Vermeren, chez Classiques Garnier, à paraître (2022).me

“Copier / Créer : ornithologues et musiciens à l’écoute des oiseaux” dans Marie Pelé et Marie Renoue et alii, Mondes animaux, mondes artistiques, aux Presses universitaires de Provence, à paraître (2022)


2022 Trois contributions au hors-série de la revue Beaux-arts consacré à Rosa Bonheur, à l’occasion des expositions monographiques tenues à Bordeaux et à Paris (musée d’Orsay).

Communications

Conférences inédites dans le cadre universitaire
10 et 17 janvier 2002,
“ La notion de peuple au XIXe siècle ”, puis “ Le peuple et sa représentation au XIXe siècle dans l’illustration ”, deux communications dans le cadre du cours d’agrégation de musicologie de Marie-Pierre Lassus, département d’études musicales, Université de Lille 3 – Charles De Gaulle.

Communications inédites dans le cadre de journées d’étude et de colloques

7-9 octobre 1994,
“La mémoire de Condorcet à l’Institut”, communication au colloque “Recherches nouvelles sur Condorcet”, organisé par le R.E.H.S.E.I.S. (C.N.R.S.), Paris.

18-21 septembre 1997,
“La ‘patrie de l’art’ et la ‘patrie de la liberté’ – Universalité et nationalité des chefs d’œuvres de l’art”, communication au colloque “Ideologie e patrimonio storico-culturale nell’eta rivolutzonaria et napoleonia” de Tolentino, Italie.

21-23 octobre 1999,
“Discipline du corps et soumission sociale – la prison au XIXe siècle”, communication au colloque “Souillure et pureté : le corps et son environnement culturel”, C.R.L.L., Université de Corse, Corte.

8-9 octobre 2015
“Berlin ; reconstruire la ville, réécrire l’histoire ?”, contribution au colloque Berlin - discontinuités : temporalités, politiques, urbanité, co-organisé par Bernard Reitel et Michel-Pierre Chelini, Université d’Artois, Arras.

16 décembre 2016
“De la poésie des espaces industriels”, communication dans le cadre de la Journée d’étude organisée à l’université d’Artois par Léa Donguy et Christelle Nicolas, “Quand l’art fait avec l’espace”, autour de Suzanne Paquet, professeure invitée.
poésie_industrielle.odt

HISTOIRE ET EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES HUMAINES / HISTOIRE DES INSTITUTIONS SAVANTES

Publications

J’ai soutenu en décembre 1992 mon doctorat (nouveau régime) sous le titre : “Les Sciences morales et politiques à l’Institut 1795-1850″, sous la direction de Maurice Agulhon, Professeur au Collège de France, Université Paris I.

Le jury, composé de M. M. Agulhon, professeur au Collège de France, M. Olivier Bloch, professeur de philosophie à Paris I, M. A. Corbin, professeur d’histoire à Paris I, Mme Yvonne Kniebiehler, professeur d’histoire à Aix, M. Arthur Mitzmann, professeur d’histoire à Amsterdam), m’a décerné la mention très honorable à l’unanimité, avec ses félicitations.

Une version abrégée de ma thèse a été publiée sous le titre : L’institution des sciences morales – l’Académie des sciences morales et politiques 1795-1850, l’Harmattan, collection “Histoire des sciences humaines”, 1995.

Quelques articles avaient précédé ce travail, d’autres en ont découlé.

“Un réseau de pensée européen : l’Académie des sciences morales et politiques sous la monarchie de Juillet”, 1848, Bulletin de la Société d’Histoire de la Révolution de 1848 et des Révolutions du XIXe siècle, nº 7, 1991, pp. 37-54.

“L’historiographie académique de l’économie antique”, Opus, 1995.

“Mercier à l’Institut (1795-1814)”, dans Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) : un hérétique en littérature, sous la direction de J.-Cl. Bonnet, Mercure de France, 1995, pp. 295-326.

“L’Institut, une encyclopédie toujours étudiante et toujours enseignante“, Revue du Nord, oct. – déc. 1996, t. LXXVIII, pp. 923-930.

“L’Institut, la République et l’Italie”, France et Italie au miroir des Lumières, M.E.F.R.I.M., t. 108, 1996 (2), École française de Rome, 1997, pp. 677-702.

“Jouffroy académique”, Corpus, n° 33, 2e semestre 1997, pp. 145-160.

“La censure à l’Académie” dans La censure en France, histoire culturelle, sous la dir. de P. Ory, éd. Complexe, 1997.

“La découverte de Champollion”, dans La découverte et ses récits en sciences humaines, Champollion, Freud et les autres, Paris, l’Harmattan, collection “Histoire des sciences humaines”, 1998, pp. 247-268.

“Des académies à l’Institut, continuités et ruptures“, dans Académies et sociétés savantes en Europe, textes réunis par D.-O. Hurel et G. Laudin, Paris, Honoré Champion, 2000, pp. 373-384.

“Histoire et morale“, Romantisme, “Penser avec l’histoire”, n° 104, 1999, pp. 19-26

« La littérature, les arts et les institutions savantes », contribution à la table-ronde « Histoire littéraire / Histoire culturelle », Romantisme, n° 143 (2009-3) pp. 75-79.

18-20 septembre 2013
“Découpages académiques et champs disciplinaires : des académies à l’Institut”, contribution au colloque organisé par Anne Gaëlle Weber “Sciences et littératures” (projet ANR), Université d’Artois, Arras.

Communications

Conférences inédites dans le cadre universitaire

17 mars 1997,
“Les enquêtes sociales dans les académies”, conférence à la Maison des sciences de l’homme Ange Guépin, Nantes.

Communications inédites dans le cadre de journées d’étude et de colloques

13-15 octobre 1994,
“Les sciences morales et politiques à l’Institut”, communication au colloque “Sciences et savants à l’époque romantique”, Nantes.

8-10 juin 1999,
“La grande sœur – à propos du règlement de l’A.S.M.P.”, communication au colloque “Le règlement de l’Académie des sciences”, Paris, Académie des sciences.

Projets éditoriaux inaboutis

“Anthropologie versus philosophie (Les sciences morales à l’Institut : de la science de l’homme à la philosophie officielle)”; “L’enseignement de l’anthropologie en France avant 1850″ – contributions à Histoire de l’anthropologie, ouvrage collectif sous la direction de Cl. Blanckaert, à paraître aux éditions de l’Harmattan, collection “Histoire des sciences humaines”.

Communications inédites dans le cadre de séminaires

Historiographie

Publications

“Les historiens à Rome au XIXe siècle”, Sud, n°5, 1995, pp.251-266.

Le XIXe siècle historien, anthologie raisonnée, éd. Belin, collection “Sup histoire”, Paris, septembre 1997.

“Le fantôme de la liberté - Sur l’histoire de la Révolution à l’Académie des sciences morales”, dans Pour la Révolution française, en hommage à Claude Mazauric, C. Le Bozec et E. Wauters dir., Publications de l’université de Rouen (I.R.E.D., C.R.H.C.T.), Rouen, 1998, pp. 495-500.

“Thiers historien et géographe”, dans Monsieur Thiers d’une république à l’autre, Publisud, Paris, 1998, pp. 71 à 94.

“ L’histoire en révolution ”, Annales historiques de la Révolution française, P. Bret et M. Dorigny dir., Paris, Société des études robespierristes, avril-juin 2000, n°320, pp. 65-76.

Chapitres 8 (« L’Académie des inscriptions et belles lettres », pp. 137-158), 9 (« Sociabilité académique »pp. 159-168) et 10 (« L’Académie française », pp. 169-175) de la deuxième partie (« De Chateaubriand à Lavisse : le siècle de Clio ? ») dans Christian Amalvi dir. Les lieux de l’histoire, Paris, A. Colin, 2005.

« L’histoire-science : un mythe du XIXe siècle ? », dans Ecrire l’histoire, n°1, printemps 2008, pp. 119-126.

9-10 octobre 2013
“Les Récits des temps mérovingiens dans l’imaginaire historique du XIXe siècle”, contribution au colloque Augustin Thierry organisé par Aude Déruelle, en collaboration avec Agnès Graceffa, Journées de l’Histoire, Blois.
publié dans Augustin Thierry, l’histoire pour mémoire, sous la direction de Aude Déruelle et Yann Potin, PUR, 2018, pp. 137-158.

Notices

Notices de Louis-Pierre Anquetil, Prosper de Barante, François-René Chateaubriand, Daunou, François Guizot, Alphonse de Lamartine, Henri Martin, Joseph-François Michaud, François Mignet, Monteil, Sismondi, Amédée et Augustin Thierry, Vaulabelle, Volney, dans le Dictionnaire biographique des historiens français et francophones de Grégoire de Tours à Georges Duby, sous la direction de Christian Amalvi, éditions La Boutique de l’Histoire, Paris, 2004.

Michelet

“Michelet et les institutions scientifiques”, Cahiers romantiques, n°1, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 1995, pp. 111-134

“Michelet et l’Académie des sciences morales et politiques dans les années 1840″, dans Littérature et nation, Tours (Université François Rabelais), 2e série, n°18, 1997, pp. 25-48.

“La loi, la justice, le droit“, dans Michelet : inventaire critique des notions-clés, sous la direction de V. Kogan, Darthmouth College, U.S.A , L’Esprit créateur, vol. 46, n° 3 (2004), pp. 35-39.

“La petite muse populaire – sur Michelet et la musique”, Cahiers romantiques, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand II, n° 6, 1998, pp. 337-356.

« Sa vie est son oeuvre », contribution au Dossier Michelet de l’Histoire, n°363, mars 2011, pp. 50-57.

Communications inédites dans le cadre de journées d’étude et de colloques

18 novembre 2005
« Réflexions à propos d’une anthologie des historiens du XIXe siècle », contribution à la journée d’études « Pourquoi et comment lire les historiens du passé ? » organisée par Paule Petitier (UFR LAC) et Marie-Jeanne Rossignol (Centre interdisciplinaire de recherches sur l’Amérique du Nord, Charles V) à l’Université de Paris VII.

Musique

Depuis le milieu des années 1990, à la suite de la rencontre de Venance Fortunat, j’ai réorienté mes recherches vers la musique, du chant grégorien aux chansons de Béranger puis aux chansons en patois du Nord.

J’ai soutenu en novembre 2002 mon Habilitation à diriger des recherches en histoire, sous la direction de Jean-Yves Mollier, au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines.
Le jury était composé de M. Christian Amalvi, professeur d’histoire à Montpellier 3, Philippe Boutry, professeur d’histoire à Paris XII-Val de Marne, Myriam Chimenes, directrice de recherches au C.N.R.S., Didier Francfort, professeur d’histoire à Nancy 2, Jean Gribenski, maître de conférences habilité en musicologie à Paris IV.
En est issu mon ouvrage :
Le Mélomane et l’historien, éd. Colin, collection « L’Histoire à l’œuvre», Paris, janvier 2006, est la version publiée de ce travail.

J’ai depuis publié :
Béranger, des chansons pour un peuple citoyen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection “Histoire”, 2013.

Publications

Notices

« Marie Curie », « Edith Piaf », « Claude Debussy », « Le jazz en Europe », « Maurice Ravel », dans Encyclopedia of Europe 1914-2004, John Merriman et Jay Winter éd., Macmillan reference U.S.A., 2005.

« Musiques », « Courants musicaux », « Mécénat », dans Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Ch. Delporte, J.-Y. Mollier et J.-F. Sirinelli dir., Paris, Quadrige / PUF, 2010, pp. 559-562, 199-203, 519-521.

Musique ancienne

“ L’archéologie musicale au XIXe siècle – la restauration du chant grégorien, entre liturgie et histoire ”, dans Le Chant, acteur de l’histoire, Rennes, Jean Quéniart dir., Presses universitaires de Rennes, collection “Histoire”, 1999, pp. 255-266.

“Que la musique date du XVIe siècle“, Cahiers d’histoire culturelle, n°11 / 2002 (Les représentations du XVIe siècle et de la Renaissance aux XVIIIe et XIXe siècles, Didier Masseau et Jean-Jacques Tatin-Gourier dir.), Université de Tours, U.F.R. de lettres, pp. 211-222.

« La chanson de Malbrouk, de l’archive au signe », Volume, 2003 / 2, pp. 9-26.

« Troubadours et trouvères : un dialogue Nord – Sud ? », Revue du Nord, (L’invention du Nord de l’Antiquité à nos jours, de l’image géographique au stéréotype régional), t. 87 (avril-septembre 2005), pp. 443-457.

« Musique et spiritualité dans l’Allemagne romantique », dans Les Protestants et la création artistique et littéraire en Europe des Réformateurs aux romantiques, A. Joblin et J. Sys dir., Presses universitaires d’Artois 2008, pp. 147-156

« L’Archéologie musicale au XIXe siècle : constitution du lien entre musique et histoire », Revue d’histoire des sciences humaines (Musique et sciences humaines, rendez vous manqués ? , coordonné par Rémy Campos et Nicolas Donin), n°14, 2006, pp. 49-70.

Musique religieuse

​« La liturgie entre résistance et mouvement », dans La France des années trente et l’esprit de réforme, Patrick Harismendy dir., Presses universitaires de Rennes, 2006, pp. 75-84.

« L’Invention de la tradition liturgique au XIXe siècle», dans Les Cérémoniaux catholiques en France à l’époque moderne, une littérature de codification des rites liturgiques, B. Dompnier, C. Davy-Rigaud et D.-O. Hurel dir., Turnhout (Belgique), Brépols, 2009, pp. 119-128.

Musique nationale

“Du patriotisme musical – Le concours de chants nationaux de 1848″, Revue d’histoire du XIXe siècle, 1997 (2), n°15, pp. 67-80.

“La symbolique politique dans la musique : les hymnes nationaux”, dans La France démocratique, mélanges offerts à Maurice Agulhon, Publications de la Sorbonne, 1997, chap. 8, pp. 449-455.

“Culture de guerre et musique nationale – la musique française dans la grande guerre”, dans Chefs d’œuvres et circonstances, brochure de présentation des trois concerts organisés dans le cadre du projet musical des Archives départementales, Arras, 2000.

“Trois concerts pour la grande guerre ”, L’Histoire, n°248, septembre 2000, pp. 27-28.

“Jeanne d’Arc sur la scène lyrique”, dans Images de Jeanne d’Arc, J. Maurice et D. Couty dir., P.U.F., juin 2000, pp. 253-258.

« Scène lyrique et histoire, Jeanne d’Arc au XIXe siècle »,
​article rédigé en collaboration avec Julie Deramond,Monitor, Z.S.A. (revue slovène d’anthropologie), « Reflections on Opera », 2006, vol. VIII / N° 1-2, pp. 57-77.

19 février 2011
« The french orpheons », contribution au colloque international « Choral Societies and Nationalist Mobilization in Nineteenth-century Europe », conjointement organisé par la SPIN (Study Platform on Interlocking Nationalisms, Anvers) et le NISE (National Movements and Intermediary Structures in Europe, Amsterdam), 17-19 février 2011, Anvers.
Cette rencontre doit donner lieu à une publication numérique comparative collective, sous les auspices des organisateurs.

31 mai-1er juin 2013
" Musiciens du rang dans la guerre : trois témoignages", contribution au colloque Musique et relations internationales, organisé par la revue Relations internationales, Paris, fondation Singer-Polignac, publié dans Relations internationales, n°155, automne 2013, pp. 60-74.

​"Les concerts au front", dans Entendre la guerre ; sons, musiques et silence en 14-18,
Florence Gétreau dir., Gallimard / historial de la grande guerre, 2014, pp. 67-87.

Musique et société

“Musique populaire et musique savante au XIXe siècle – du peuple au public”, Revue d’histoire du XIXe siècle, n°19 (n° spécial : “ Aspects de la production culturelle au XIXe siècle ”), 1999 (2), pp. 89-104

Les sociétés de musiciens, inédit
Pour lire le dossier, cliquez ici.

“Artistes, amateurs et dilettantes : les frontières du patriciat musical”, dans Elites et sociabilité au XIXe siècle, héritages, identités, H. Leuwers éd., Septentrion, 2001, pp. 79-96.

« Art et peuple dans Le Compagnon du tour de France » dans Le Compagnon du Tour de France de George Sand, M. Watrelot et M. Hecquet dir., éd. Université Charles de Gaulle-Lille 3, coll. “Travaux et recherches”, pp. 129-142 .
art_et_peuple_dans_le_compagnon_du_tour_de_france.pdf

« Musique pittoresques à l’Exposition universelle de 1898 », contribution au colloque « Le Pittoresque, évolution d’un code, enjeux, formes et acteurs d’une quête dans l’Europe moderne et contemporaine », organisé par Odile Barubé-Parsis et Jean-Pierre Lethuillier, du 10 au 12 juin 2009, Université de Lille III, ouvrage paru aux éditions Garnier classiques, sous le titre Le Pittoresque, métamorphoses d’une quête dans l’Europe moderne et contemporaine, 2012, pp. 293-314.
musiques_pittoresques_-_version_courte.odt

« Histoire, musique et peuple au miroir du XVIIIe siècle », contribution à la journée d’étude sur « Sand et les arts du XVIIIe siècle » organisée par Olivier Bara, UMR LIRE, Lyon 2, le 14 janvier 2010, dans Les Amis de George Sand, nouvelle série n° 34, 2012, pp. 139-158.
sand_musique_xviiie.odt

« Le cas Béranger », dans La médiatisation de la vie privée XVe-XXe siècle, actes du colloque organisé par Agnès Walch, CREHS, Artois (Arras), les 20 et 21 octobre 2010, Artois presses Université, 2012, pp. 207-224.
vie_privée_vie_publique_version_révisée.odt

« Ossian et Walter Scott : sources littéraires d’un romantisme musical européen », contribution à la journée d’étude organisée par Olivier Bara et Alban Ramaut à l’Université Jean Monnet, Saint Etienne, en mars 2008, parue en 2012 chez Vrin, collection Musicologies, sous leur direction, sous le titre Généalogies du romantisme musicale français, pp. 179-186.
ossian.odt

J’ai également écrit un chapitre (« La musique entre la rue, la scène et le salon au XIXe siècle »), d’un ouvrage collectif sur le statut des artistes en Europe XVIe-XXIe siècle, Vivre de son art, paru en 2012, sous la direction d’Agnès Graceffa, aux éditions Hermann.`
artistes_musiciens.odt

“La chanson en Révolution”, dans les actes des colloques “Poésie en pratiques” de Paris et Orléans, 2013, Alain Vaillant et Corinne Legoy dir.
chanson_en_révolution_2014.odt

21-22 mars 2013 :
“La pétition en chanson sous la Restauration”, contribution au colloque Pétitionner, l’appel aux pouvoirs, XIXe-XXe siècles, Université Paris-est, Marne la vallée.
pétitions___chansons.doc

été 2013
“Béranger en prison :mes fers sont prêts, la liberté m’inspire…”, dans Musique et justice, numéro thématique de Criminocorpus.
béranger_en_prison.odt

“Oiseaux et flatteurs ont chanté : le sacre de Charles X entre éloges et parodies”, Orages, Atlande, n°13 “La guerre des étoiles”, mars 2014, pp. 219-240.
oiseaux_et_flatteurs.odt

12-14 mars 2014
“Archives sonores : en quête de la musique populaire au XIXe siècle”, contribution au colloque “Les archives d XIXe siècle, définitions et usages”, Paris / Pierrefitte.
archives_du_son.odt

3-4 juin 2014
“La chanson contre la romance”, pour “La romance en France après 1850”, 3e étape du projet “La romance en France du Dictionnaire de musique de Rousseau (1767) aux Romances sans paroles de Verlaine (1874)”, resp. Christine Planté (UMR LIRE 5611), Lyon.
romance_2014.odt

“Les chansons de carnaval du Nord-Pas de Calais”, dans Eulalie, portail des médiathèques du Nord-Pas-de-Calais, septembre 2014.

10 avril 2014
“Les chansons de Béranger, des formes de condensation”, contribution au séminaire de Jacques Isolery, Corte, publié dans Texte-île, île-texte, sous la direction de J. Isolery, ed. Petra, 2015.
texte-île.odt

jeudi 18 et vendredi 19 juin 2015
Université Lille 3, bâtiment A, salle A1 152
http://irhis.hypotheses.org/12700
« A l’école de la goguette », contribution au colloque « Histoire de l’éducation populaire », co-organisé par l’Université de Lille 3, IRHIS UMR CNRS 8529, l’Institut Universitaire de France et l’Université de Tours, CeTHIS EA 6298, à Lille 3,
paru sous la titre Histoire de l’éducation populaire, 1815-1945. Perspectives françaises et internationales, aux presses universitaires du Septentrion, 2017, pp. 127-140.

Etudier, interpréter, valoriser les chansons anciennes, actes de la journée d’étude-atelier du 28 juin 2016, ouvrage réalisé par l’OPCI, Paris, L’Harmattan, 2019.
www.editions-harmattan.fr/livre-etudier_interpreter_valoriser_les_chansons_anciennes_patrimoine_culturel_immateriel-9782343189253-64834.html

2-3 avril 2019, « Le timbre de la complainte de Fualdès : l’air de toutes les complaintes », contribution au colloque : “Les complaintes criminelles en France après 1870 : inventaire, problématisation, valorisation d’un corpus méconnu” organisé par Maxou Heintzen et Sophie Victorien, (Archives nationales, BnF, Paris), en ligne dans Criminocorpus, ministère de la justice/ CNRS.
journals.openedition.org/criminocorpus/8861

“La guerre de 1870 en chansons : modèle parisien et variantes locales”, dans Revue germanique internationale,36/2022, pp. 121-132, texte issu du colloque international "Résonances de la guerre de 70 dans la vie et la création musicale franco-germanique jusqu’en 1914 " organisé par Jean-Christophe Branger (Lyon) et Stefan Keym (Leipzig), à paraître (2023).
chansons_1870_communication_v2.odt

“Chanter la Commune : d’un anniversaire à l’autre, de l’histoire à l’utopie.” dans L’Ethnographie, créations, pratiques, publics, revue en ligne.
https://revues.mshparisnord.fr/ethnographie/index.php?id=1278

“Chanter le Révolution de 1815 à 1848: la place de Béranger,” dans Un Engagement en vers et contre tous - servir les révolutions, rejouer leurs mémoires (1789-1848), sous la direction de Jérémie Decot et Clare Siviter, P.U. Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2022, pp. 197-218.
ev_10_leterrier_csg._relu_sldocx.docx

“Une chansons populaire militante à Roubaix dans les années 1890”, contribution à Romantisme, n° spécial intitulé “Évolutions et situations de la chanson au XIXe siècle”, sous la direction de Romain Benini et Marine Winsiewski, 2023, n°200, pp. 33-43.
article_version_finale.odt

“Béranger, chansonnier d’opposition”, contribution à la revue annuelle L’Émoi de l’histoire (revue de l’association historique des élèves du lycée Henri IV, Paris), n° spécial “Satires et contestations politiques”, à paraître (2023)
satires__contestations_article._version_finale_odt.odt

“Copier, créer : ornithologues et musiciens à l’écoute des oiseaux”, dans Mondes animaux, monders artistiques, sous la direction de Marie Renoue, Mazrie Pelé, Eric Baratay, Presses universitaires de Valenciennes, collection Animalités, 2024, pp. 247-264.

​Communications

Communications inédites dans le cadre de journées d’étude et de colloques

10-11 mars 2000, “Les ‘concerts historiques’ du XIXe siècle”, communication au colloque “La mise en scène de l’histoire”, Université de Versailles – Saint-Quentin en Yvelines, Saint-Quentin en Yvelines.

7-8 décembre 2000, “ Les sociétés musicales au XIXe siècle ”, communication à la journée d’étude “ Culture et démocratie : les formes paradoxales de la vie associative ”, organisé par L. Allard et O. Parsis, Université de Lille III.

11 avril 2003 « Paysages sonores », contribution à la journée d’étude sur la culture septentrionale organisée par François Robichon (Artes), Université de Lille III.

5 décembre 2003 « La musique en guerre », contribution à la journée d’étude internationale proposée par Annette Becker et Nicolas Beaupré « Art, patrimoine, spoliations : l’expérience de la Grande Guerre », Université de Paris X, Nanterre.

6 mai 2005 « La musique militaire, histoire et esthétique », contribution à la journée d’étude organisée par Georgie Durosoir (Paris IV) autour de la correspondance de guerre de Lucien Durosoir , Dax.

25-27 juin 2008 « La musique, les musiques à l’exposition franco-britannique de 1908 », contribution au colloque international Centenaire de l’exposition franco-britannique de 1908, organisé à Londres par la Maison française d’Oxford, les universités de Southampton, Birmingham et Westminster, et le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines.

Novembre 2009 « Béranger, popularité et propagande », contribution au colloque « Musique et politique » organisé par Alain Leduc pour le Centre d’études et de recherches sur les civilisations et les littératures contemporaines, U.R. H.L.L.I. (EA 4030) de l’Université du littoral -côte d’Opale.

22 janvier 2010, « Béranger, poète et chansonnier ? Les jugements de l’histoire littéraire », contribution à la journée d’étude organisée par la Société des études romantiques et dix-neuviémistes (J.-L. Diaz, J.-Y. Mollier, N. Preiss), « Le XIXe siècle face aux canons littéraires », Paris 7.

22 novembre 2013, “Les espaces de la chanson”, contribution à la deuxième journée d’étude sur “Les cultures musicales 1760-1830”, organisée en collaboration avec David Hennebelle et Youri Carbonnier, à l’Université d’Artois.

5 décembre 2013 conférence pour la Société d’histoire du 9e arrondissement de Paris sur mon livre “Béranger, des chansons pour un peuple citoyen”.

10 octobre 2014
“Chansons rebelles”, communication aux Rendez-vous d’ l’histoire 201’ (thème : les rebelles), ESPE Val de Loire.
Un extrait de notre dernière conférence-chantée, aux rendez-vous de l’Histoire, Blois, le 10 Octobre 2014.

6 novembre 2014
“Les ouvriers poètes du XIXe siècle”, contribution à la Journée de lancement du programme de recherche “Travail et Création”, MESHS, Lille.

9 avril 2015
“Le projet Musicarchives”, avec la collaboration de Jean-Claude Vanfleteren (chanteur), contribution à la journée d’étude “Les Collections à la rencontre des publics”, organisée par Corinne Leblond et Virginie Lecouteux, S.C.D. Université d’Artois, avec la participation du rectorat de Lille, Arras.

vendredi 13 novembre 2015
Université d’Artois, journée d’étude “La Chanson politique entre deux siècles, 1780-1830”
“Disciples de Béranger dans le Nord et le Pas de Calais”
/uploads/1/1/8/1/11819418/chanson_politique_paris___lille.odt

samedi 21 et dimanche 22 novembre 2015 -
“Les déplacements des femmes dans le Nord de la France du Moyen Age à nos jours”
colloque de Calais
​"Femmes migrantes : chanteuses, colporteuses au XIXe siècle dans le Nord de la France"
/uploads/1/1/8/1/11819418/femmes_migrantes_version_longue.odt

Mercredi 6 avril 2016
colloque de Tunis : Cantologie, état des lieux de la recherche et de l’enseignement (Institut international des langues de Tunis, Université de la Manouba.
“Etudier, enseigner, valoriser la chanson sur timbre du XIXe siècle”
/uploads/1/1/8/1/11819418/colloque_chanson_tunis.odt

jeudi 1er juin 2017, 14H :
“Le Chant des oiseaux, un modèle et un défi pour les compositeurs”, dans le cadre du colloque “Les oiseaux, de l’animal au symbole”, colloque organisé par Myriam White-Le Goff et Anne-Gaëlle Weber à l’Université d’Artois du 31 mai au 2 juin.
programme_t_c_colloque_oiseaux_mai-juin-2017.pdf
le_chant_des_oiseaux version_2.docx

22-24 juin 2017 :
“Voyages en chansons dans la métropole lilloise au XIXe siècle”
4e ateliers d’été Institut d’histoire culturelle européenne Bronislaw Geremek, “Voyages et voyageurs”, Lunéville
www.ihce.eu
voyages_en_chansons.docx

-14-15 décembre 2017
“Figures et lieux de la musique antique à Paris dans les années 1840”
Figures de savants et musiques antiques au XIXe siècle : l’élaboration d’un discours
Journées d’étude au Louvre-Lens
autour de l’exposition “Musiques ! Echos de l’Antiquité” qui se tiendra au Louvre-Lens du 13 septembre 2017 au 15 janvier 2018
vendredi 15 décembre, heure à préciser, au Louvre-Lens
musique_antique_v2.docx

-vendredi 12 janvier 2018
“Les chansons de Béranger : deuil, mémoire et avenir”,
Journée d’étude “Musique et sorties de guerre”,
MSH Paris-Saclay
http://msh-paris-saclay.fr/wp-content/uploads/2017/12/Programme-workshop-musique-et-sorties-de-guerre.pdf
musique_et_sorties_de_guerres_communication.docx

2 et 3 avril 2019,
aux Archives nationales (Pierrefitte) et à la Bibliothèque nationale de France, colloque sur les complaintes criminelles, organisé par le CLAMOR
​programme_colloque_complaintes_criminelles.docx
dans le cadre de la valorisation de la base de données “complaintes criminelles” réalisées par Maxou Heintzen et l’équipe du Clamor .
L’air de Fualdès, “air de toutes les complaintes”. ​complainte_de_fualdès.docx

“Traditions et créations de la chanson en patois du Nord”, à l’occasion de la journée d’étude
"Arts de la scène et mémoire régionale dans les Hauts-de-France :
mises en récit et mises en scène d’un patrimoine vivant "
Université d’Artois — Campus d’Arras, Coordination Nathalie Gauthard
Jeudi 4 février 2021, 14 h-17 h via ZOOM
tradition_et_création_v2.pdf

Communications inédites dans le cadre de séminaires

26 novembre 2013
​"Béranger et la société de son temps", contribution au séminaire d’Agnès Graceffa, Lille 3.

11 mai 2015
“Chanson et contestation sous la monarchie constitutionnelle, à propos de Pierre-Jean de Béranger”
séminaire Histoire du spectacle vivant http://www.uvsq.fr/histoire-du-spectacle-vivant-xix-xx-siecles-295108.kjsp
de Jean-Claude Yon et Graça Dos Santos

lundi 11 juin 2018
“Les chansons en patois de Lille : un angle mort du patrimoine musical ?”
séminaire Stéphane Olivesi (Saclay)
"Patrimoines et patrimonialisation’
séance consacrée à : Patrimoine et cultures contestataires
séminaire_patrimoine_et_patrimonialisation.odt

Le 31 mars 2021 à l’Université de Rennes
“Méthodologie de la recherche : sources et interprétations de chansons du XIXe siècle”
contribution au séminaire de François Bignon sur les sources orales en histoire.
séminaire_f._bignon_rennes.pdf


15 décembre 2021, intervention au séminaire de M2 de Nathalie Gauthard, “Patrimoines et territoires”, Artois, arts du spectacle.

Projets en cours

​Mes projets concernent l’imaginaire historique, en particulier dans le domaine musical, et de façon plus générale la vie culturelle au XIXe, les pratiques musicales populaires en particulier.
Je travaille depuis plusieurs années sur les archives des sociétés musicales du Nord Pas de Calais et sur leurs répertoires, en particulier sur la propagande chantée du Parti ouvrier de France.
Avec deux collègues, Nathalie Gauthard (Artois, ethnoscénologie) et Tiphaine Barthelemy (UPJV, anthropologie), je participe aussi au montage de projets portant sur les patrimoines culturels immatériels du Nord et de l’Artois.

Mes premières recherches sur les sociétés musicales du Nord et du Pas-de-Calais au XIXe siècle ont pris la forme d’un projet intitulé “Musicarchives”, mené avec le CRLL et les archives départementales du Pas-de-Calais dans le cadre d’un GIS (groupement d’intérêts scientifiques). Il s’agit de la réponse à un appel à projet lancé par le ministère de la Culture et de la Communication au printemps 2014, “Pratiques interculturelles dans les processus de patrimonialisation”.

Le projet visait à révéler et valoriser les fonds contenus dans les archives et les médiathèques de la région Nord - Pas-de-Calais relatifs aux musiques des sociétés populaires des XIXe et XXe siècles, en articulant la recherche historique, la documentation contextuelle et la mise à disposition sous forme de base de données et de ressources en ligne, à disposition des acteurs contemporains des musiques populaires. Il devait permettre de constituer un corpus scientifique ouvert et en open access qui pourrait servir de point d’appui pour des collaborations nationales et internationales.

La base de données de chansons dialectales est restée en cours de construction ; une partie des enregistrements sont disponibles sur le site de la médiathèque Lévy de Lille,
​http://www.bm-lille.fr/
Les notices accompagnant la base ont été pour partie versées sur le site de l’auditorium Nord Pas de Calais du CRLL http://auditorium-npdc.fr/
Une autre partie est disponible sur le blog de Christian Declerck, archivesdufolk59-62.blogspot.com

Dans le cadre de ce projet :
J’ai réalisé quelques enregistrements à la radio libre PFM
www.radiopfm.com/reportages-chroniques/reportages-entretiens/article/musicarchives-chansons-populaires-en-nord-pas-de-calais
J’ai présenté une conférence chantée le samedi 21 mai 2016 à la médiathèque d’Arras (15H-17H)
J’ai organisé une manifestation scientifique d’une part (journée d’étude ou colloque à l’Université d’Artois le mardi 28 juin 2016), spectacle d’autre part, en collaboration avec les partenaires associatifs (Didouda)
Les actes de cette journée ont été publiés aux éditions de l’OPCI (2019).
www.editions-harmattan.fr/livre-etudier_interpreter_valoriser_les_chansons_anciennes_patrimoine_culturel_immateriel-9782343189253-64834.html

Depuis, dans le sillage du projet Musicarchives, j’ai entrepris une recherche sur la propagande en chansons du Parti Ouvrier de France. Ce parti a su s’appuyer sur le goût du peuple pour la chanson, en créant des formations musicales et en composant des chansons de propagande, dont il reste quelques traces dans les archives du Nord et dans les recueils de chansons de la BNF et de la médiathèque Levy de Lille Cela constitue une véritable originalité à l’échelle nationale, et permet de croiser histoire politique et histoire culturelle.

Projets en cours

Séminaire transdisciplinaire : « Patrimoines : mises en récit, tourisme, appropriations »
Co-organisé par Tiphaine Barthelemy, PR Anthropologie / sociologie CURAPP-EES (Picardie) Nathalie Gauthard, PR Arts du spectacle / Ethnoscénologie, Textes et cultures - Praxis et esthétique des arts (Artois) Sophie-Anne Leterrier, PR Histoire contemporaine, CRHES (Artois), Marie-Clémence Régnier, MCF Littérature, Textes et Cultures - TransLittéraire (Artois)

L’idée de ce séminaire est d’interroger ce qui a trait à la mise en récit et en légende, au développement d’un imaginaire du territoire dans les médiations et les offres touristiques, à la constitution de nouveaux objets et de “communautés patrimoniales”.

Pluridisciplinaire, ce séminaire se propose de croiser diverses disciplines comme la littérature, l’anthropologie, l’ethnoscénologie, l’histoire, la sociologie, les arts.
Appliqué, il permettra le dialogue entre chercheurs, interprètes et médiateurs du patrimoine.
Multisite, il mettra en œuvre une collaboration ouverte entre l’Université d’Artois et l’Université de Picardie, officialisée par un accord récent.

En 2020-2021 trois journées d’étude ont eu lieu :

JE 1 : Arts de la scène et mémoire régionale dans les Hauts-de-France :
mises en récit et mises en scène d’un patrimoine vivant
Université d’Artois – Campus d’Arras
Coordination Nathalie Gauthard

JE 2 : Du Monument au Patrimoine culturel immatériel : quelles communautés patrimoniales dans les Hauts de France
(Coordination Tiphaine Barthelemy)
Jeudi 22 Avril 2021 / 9h30-16h00 via ZOOM
03_synopsis_20202021.pdf

JE 3 : La littérature comme « invitation au voyage »
Littérature et tourisme dans les Hauts-de-France : des parcours touristiques au roman policier « patrimonial »

Organisation : M.-C. Régnier (Textes et Cultures, Arras)

En 2021-2022 une autre journées d’étude a eu lieu, organisée par mes soins et consacrée aux métamorphoses de la mémoire de la Commune, le 23 février 2022.
programme_je_commune.pdf
J’y ai présenté l’évolution de la mémoire discographique de la Commune entre 1971 et 1921
2023_article_commune.odt


Notre réponse à l’appel à projet “Anamorphose”
Intitulé du projet :
De l’entre soi au spectacle : le patrimoine maritime de deux villes portuaires à travers leurs fêtes (Boulogne et Dunkerque aux XXe et XXIe siècles)

Si les villes de Boulogne et de Dunkerque se sont toutes deux développées, depuis le XVIIIe siècle, à partir de la pêche, leurs activités portuaires ont donné lieu, au cours des siècles à des processus de patrimonialisation différents, perceptibles aujourd’hui à travers leurs manifestations festives. À la visibilité et à la forte attractivité touristique du Carnaval de Dunkerque, font écho, à Boulogne-sur-Mer, des manifestations plus discrètes, qui, organisées par les populations locales, notamment les pêcheurs, contribuent à perpétuer un entre-soi encore peu médiatisé. Elles sont également peu mises en valeur par une ville dont l’attractivité touristique repose avant tout sur le centre Nausicaa « Conservatoire de la biodiversité océanique » où la diversité et la variété des espèces aquatiques ne dit rien des communautés locales. La mémoire de Dunkerque quant à elle, orchestrée par la ville qui organise le Carnaval, semble avoir tout bonnement oublié la pêche – notamment la pêche à la morue pratiquée au XIXe siècle- au profit des corsaires (Jean Bart) et de fêtes largement publicisées.

À Boulogne donc, des fêtes relativement modestes, peu patrimonialisées et un patrimoine immatériel maritime largement doté d’invisibilité ; à Dunkerque au contraire un carnaval médiatisé qui attire un public nombreux venu de l’extérieur (des dizaines de milliers de « carnavaleux »). Comment rendre compte de ces situations contrastées ? Quelles mémoires véhiculent ces manifestations festives et quels en sont les porteurs ? Quels sont les enjeux politiques et économiques de telles patrimonialisations et quels en sont les acteurs ? C’est à cet ensemble de questions que tente de répondre le présent projet qui, à partir d’enquêtes ethnographiques et de dépouillement d’archives, se centrera plus particulièrement sur trois objets relatifs aux patrimoines maritimes et portuaires des deux villes.

Les chansons de carnaval. Sur les côtes de la mer du Nord, le carnaval était l’occasion majeure de chanter des chansons, élaborées toute l’année par les sociétés chantantes qui réunissaient des hommes du peuple, et de vendre les petits formats portant les paroles de ces chansons (en patois). Ces corpus apportent des témoignages uniques de la culture populaire locale. Nous nous proposons de travailler sur les chansons des deux villes choisies de façon comparative, pour comprendre les mémoires et les évolutions dont elles témoignent.
Les pratiques festives et carnavalesques, abordées comme des « faits sociaux totaux », examinées, pensées et observées dans leur dimension esthétique et artistique, économique, politique et sociale. Nous interrogerons les tensions entre les traditions festives et la fête touristique comme facteur de développement territorial. Les fêtes sont aujourd’hui cataloguées dans des parcours touristiques, elles deviennent une étape obligatoire du circuit grâce à leur caractère participatif. Expériences communes et partagées et « mises en fiction du monde » (Augé, 1997), de nouveaux types de manifestions festives ou de nouvelles esthétiques soulignent la dynamique des traditions et leur réinvention permanente.
Les communautés patrimoniales : cliques, bandes, associations, familles, élus locaux, universités, marins-pêcheurs, commerçants, industriels peuvent à des degrés divers concourir à la patrimonialisation des activités maritimes et aux manifestations festives qui en sont la traduction. On s’attachera ici à comprendre les profils des acteurs ainsi que les relations qu’ils entretiennent entre eux dans la perspective ouverte par la convention sur le PCI de l’UNESCO qui valorise désormais les « communautés, groupes ou individus » porteurs d’un patrimoine censé émerger « d’en bas » et à cerner la diversité des communautés patrimoniales à partir des deux cas étudiés.

Récusant la notion d’authenticité (Lenclud, Hobsbawn) – toujours tentante pour opposer un carnaval fortement institutionnalisé à des fêtes qui le sont peu – cette recherche entend se centrer sur la genèse, les formes et les fonctions des processus de patrimonialisation (ou de non-patrimonialisation) étudiés et à en comprendre les multiples enjeux : économiques, symboliques et politiques. Elle s’appuiera sur les acquis des nombreux travaux menés sur le patrimoine et notamment sur le PCI - plus précisément sur trois ensembles de recherches :

Les critical heritage studies1, pour lesquelles le patrimoine est résolument analysé comme une construction, à même de transformer la valeur de biens dont l’usage change. Quelles sont les conditions qui en rendent possibles le développement et la matérialisation ? Des travaux récents sur les patrimoines populaires ont évoqué ceux-ci en termes de traces souvent évanescentes par opposition à des patrimoines plus prestigieux. C’est dans cette perspective que l’on interrogera la visibilité ou l’invisibilité des fêtes étudiées, leur degré de patrimonialisation et leur attractivité à l’aune des statuts symboliques et sociaux de ceux qui en sont porteurs.
Les travaux en ethnoscénologie sur le Carnaval et la fête.
Des travaux d’historiens, littéraires et musicologues sur les patrimoines des musiques populaires et la chanson comme mémoire des vies ouvrières

Notre méthodologie est pluridisciplinaire articulant ethnographie, histoire et analyse de documents et d’archives. Elle s’adosse à une pratique ethnographique multisite à partir de l’étude de productions artistiques et sociales dont il s’agira d’analyser, l’émergence, les activités, les parcours, tout autant que les réseaux d’acteurs et les discours. Il s’agira de circonscrire un objet de recherche qui peut parfois paraître insaisissable (son caractère vivant) et qui est sans cesse renouvelé (le côté éphémère de la représentation ou de la performance), même dans un cadre codifié. Cela permettra de saisir dans leur spécificité anthropologique et historique des pratiques festives et musicales et de contribuer à l’intelligibilité d’un genre ou d’une forme à partir de l’observation des pratiques et des discours qui le concernent. Des recherches sur les sources primaires seront menées notamment pour constituer un corpus de chansons urbaines d’actualités avec analyse de leur mise en musique, diffusion, conservation, réédition, enregistrement. Une analyse du contenu sémantique, de la structure et de l’instrumentation sera effectuée, complément d’un travail sur les usages (chansons sur timbre/reprise d’airs signifiants), leur transmission et leurs métamorphoses, les reprises et usages actuels. L’analyse de la production, de la réception et des usages mémoriels actuels ouvrira une réflexion sur la place du local. En aval, on s’intéressera à la réception de ces récits par le public au moyen, si possible, d’études de réception.
Nous aurons également recours à l’anthropologie visuelle avec la production de photographies et films ethnographiques des fêtes observées.

Bibliographie :
Fêtes, mascarades, carnavals. Circulations, transformations et contemporanéité, (dir. Nathalie Gauthard), Ed. L’Entretemps, coll. Les anthropopages, 2014.
Actes du colloque international Méthodologie(s) de la recherche sur les pratiques festives et carnavalesques qui a eu lieu en avril 2019 au Centre Français du Patrimoine Culturel Immatériel à Vitré, à paraître sous le titre : Enquêter en Carnaval. Méthodologies créatives autour d’un plaisir partagé (dir. N. Gauthard, B. Mauffret, M. Salzbrunn).
« Dragons, géants et autres merveilles : dynamiser la mémoire patrimoniale en arts vivants, pistes et réflexions. (dir. N. Gauthard), Revue L’Ethnographie. Créations, Pratiques, Publics – Nouvelle formule en ligne (MSH PN USR 3258 – ISSN 2534-5893), oct. 2022.
Sur les géants : Jean-Pierre Ducastel, « Les géants du Nord de la France », Le patrimoine du département du Nord – Commission historique du Nord, Bulletin Tome 59, 2020, Histoire/archéologie, Lille, Archives départementales du Nord, 2020, p. 283-324.
La Poésie délivrée, dir. Stéphane Hirschi, Corinne Legoy, Serge Linarès, Alexandra Saemmer et Alain Vaillant, Presses universitaires de Paris-Nanterre, 2017.
Étudier, interpréter, valoriser les chansons anciennes, Sophie-Anne Leterrier dir., ouvrage réalisé par l’OPCI, Paris, L’Harmattan, 2019.
Patrimoines et patrimonialisation, les inventions du capital historique (XIXe-XXIe siècles), Anne-Claude-Ambroise-Rendu et Stéphane Olivesi dir., Grenoble, PUG, 2021.
Sur le patrimoine des dockers de Dunkerque : Tiphaine Barthelemy, « La patrimonialisation ou la vie. Une enquête auprès des dockers en 1989 », in Tiphaine Barthelemy, Philippe Combessie, Laurent-Sébastien Fournier et Anne Monjaret (dir.) : Ethnographies plurielles. Déclinaison selon les disciplines, Paris, ed. du CTHS, 2015 : 211-230.

Notre réponse à l’appel à projet Stimule :

TITRE DU PROJET : Entre savants et populaires : les patrimoines invisibles des Hauts de France – Créations, réappropriations, synergies.
LE RESUME DU PROJET

Porté par le laboratoire Textes et Cultures, UR4028, en partenariat avec le CREHS de l’université d’Artois et le CURAPP-ESS de l’université de Picardie Jules Verne, ce projet vise à étudier le patrimoine invisible des Hauts-de-France à partir d’études de cas. Il s’intéressera tout particulièrement à des lieux marqués par la désindustrialisation, dont la patrimonialisation n’est pas encore ou incomplètement advenue ainsi qu’au patrimoine culturel immatériel (PCI), qui compte encore peu d’éléments dans une région pourtant riche de savoir-faire, de gestes et de pratiques chargés de mémoire, mais qui semblent voués à l’oubli, en dehors de cercles associatifs ou de groupes informels. Deux séries d’éléments seront à cet égard objets d’une enquête ethnographique articulant dépouillement d’archives et observations de terrain : les chansons locales, dont l’abondant répertoire est très mal connu ainsi que les fêtes, géants et Carnaval, dont certains sont l’objet d’une revitalisation récente, tandis que d’autres se perpétuent dans un entre-soi local et restent ignorées du grand public. Outre l’établissement de bases de données, ce travail s’attachera à comprendre les raisons de l’invisibilité de certains patrimoines et plus encore la manière dont ils pourraient contribuer à la mise en valeur des territoires de la région.

  1. Etat de l’art ​

Riches en monuments historiques connus et visités - cathédrales, beffrois, musées - les territoires des Hauts-de-France recèlent aussi des patrimoines matériels et immatériels qui peinent à faire valoir leur légitimité. Le patrimoine mémoriel des deux dernières guerres mondiales a certes été une priorité des politiques locales et nationales, qui s’est concrétisée lors des célébrations du centenaire de la Grande Guerre, mais d’autres lieux et objets chargés de mémoire semblent voués à l’oubli. Dans cette région récemment désindustrialisée, d’anciennes usines, des cités ouvrières, des bâtis ruraux par exemple sont laissés à l’abandon, au grand dam d’associations qui tentent de les « sauver » tandis que des savoir-faire, des gestes, des jeux ou des pratiques se perpétuent tant bien que mal dans un environnement d’indifférence - quand ils ne sont pas tout bonnement perçus comme des symboles d’un passé de misère et d’arriération. C’est ce patrimoine invisible, car non advenu ou peu reconnu, qui est au cœur de ce projet. À partir d’une enquête ethnographique et archivistique, il s’agit d’une part d’en mettre à jour certains éléments et leurs évolutions récentes (de l’oubli à la réinvention) et d’autre part de comprendre les raisons d’une invisibilité qui peuvent tenir tant aux détenteurs d’objets et de pratiques qu’ils ne souhaitent pas patrimonialiser qu’à une absence de consensus sur ce qui serait digne de l’être ainsi à de multiples autres facteurs qu’il conviendra d’explorer.

Cette question de l’invisibilité, qui se pose particulièrement dans le cas du patrimoine culturel immatériel (PCI), semble spécifique des Hauts-de-France par rapport à l’ensemble du territoire national1 — voire d’autres pays européens, caractérisés par ce que Daniel Fabre qualifiait de « tournant patrimonial » (Fabre, 2013 ; Hottin et Voisenat 2016). Il entendait par là tout autant la transformation d’une expertise désormais dévolue aux «communautés patrimoniales » plus qu’aux institutions de l’État que la requalification en patrimoine d’objets et pratiques culturelles naguère entachées d’illégitimité au regard de la culture savante. Il constatait le développement du goût pour une histoire et un patrimoine «à soi" (Bensa et Fabre 2001), valorisant les émotions, l’expérience personnelle et les ancrages locaux plus que les personnages illustres, les cathédrales et autres marqueurs d’un « génie » national. Or, si ces évolutions caractérisent bien certaines régions, comme la Bretagne ou le Sud-Ouest, où l’émergence du PCI est surtout le fait de nouvelles communautés patrimoniales (Adell-Gombert 2008, Léonard 2019), tel ne semble pas être le cas du nord de la France où le Monument continue de prévaloir sur toute autre forme de patrimoine et où, si l’on observe, comme ailleurs, une croissance exponentielle des associations patrimoniales (Glevarec et Saez, 2002 ; Istasse, 2017), celles-ci restent généralement peu entendues — voire parfois suspectes aux yeux de certains professionnels du patrimoine (Barthelemy et Istasse, à paraître). Le PCI est sans doute reconnu dans le cas de quelques fêtes et carnavals souvent médiatisés, mais, à côté d’eux, d’autres manifestations se perpétuent à l’abri des regards, au sein de communautés locales où se transmettent aussi un riche patrimoine de chansons et d’histoires que la modernité semble vouer à un oubli certain.

III- LE CONTENU DU PROJET

  1. Les verrous scientifiques
    On peut dès lors s’interroger sur les inflexions et les formes prises par ce « tournant patrimonial » sur les différents territoires qui composent la région : comment cohabitent ou s’opposent par exemple, cathédrales et mémoires ouvrières, savoir-faire artisanaux et musées d’histoire, fête du Hareng et Carnaval reconnu, professionnels du patrimoine et militants associatifs ? Est-il des patrimoines potentiels qui ne font pas consensus, des communautés minoritaires qui ne parviendraient pas à faire entendre leur voix, des choix politiques en faveur de certaines catégories de patrimoine ? L’une des hypothèses que nous chercherons à tester ici pour rendre compte de la difficile émergence des nouveaux patrimoines — et notamment du PCI — dans les Hauts-de-France est celle de la persistance d’oppositions entre cultures savantes et populaires (Muchembled, 1978 ; Ginsburg 1980), légitimes ou illégitimes (Bourdieu 1979), hégémoniques et subalternes (Gramsci, 1996); oppositions qui, après avoir nourri les sciences sociales dans les années 1970/80 (Grignon et Passeron, 1989 ; Hoggart, 1970 ; Revel, 1986), semblent révolues aujourd’hui, du fait notamment de l’individuation des sociétés contemporaines et de l’éclectisme, désormais légitime, des pratiques et des goûts culturels (Lahire, 2004). Mais n’est-il pas des lieux où les deux termes de l’opposition restent bien établis et renvoient à des hiérarchies solidement instituées ? Est-il fortuit que ces lieux correspondent précisément à des territoires précocement intégrés à l’État-nation1, dont l’identité locale n’a guère pu se développer indépendamment de celle de l’État central ?
    Autant de questions qui incitent à porter attention à l’émergence de nouveaux objets (matériels et immatériels) et de nouveaux acteurs dans le champ du patrimoine. Il ne s’agit pas en effet de considérer celui-ci comme un objet donné d’avance, qui se serait transmis inchangé de génération en génération, mais comme une construction, une création parfois, une réappropriation d’objets et de pratiques auxquels sont conférés des valeurs et des usages nouveaux. Ainsi, certaines patrimonialisations « enrichissent » les territoires et concourent à leur développement par des labellisations au principe de leur attractivité touristique (Boltanski et Esquerré, 2017). Elles invitent à mettre l’accent sur la dimension créative des « fabriques » du patrimoine, et interrogent leurs composantes mémorielle et identitaire. En travaillant sur les transmissions et les réinventions, ce projet cherchera à comprendre comment le rapport au patrimoine épouse le présent pour réorienter et réinterpréter le passé, notamment l’histoire locale.
    Le projet s’intéressera spécifiquement aux réappropriations individuelles et collectives du passé, aux nouvelles manières d’incorporer le patrimoine dans des techniques du corps, de la voix, de la mémoire, qui articulent étroitement le sensible à l’intelligible. Outre qu’elles permettent l’identification de nouveaux corpus (de chansons, de festivals, de figures héroïques, de personnages messianiques, de sites), elles constituent aussi un instrument puissant d’expansion et de promotion des territoires et, à ce titre, ne sont pas dénuées d’enjeux politiques. C’est cet écheveau de modes d’expression, d’acteurs, d’imaginaires… et d’intérêts qu’il s’agira de démêler ici, pour comprendre la manière dont ils se rattachent à des localités au point d’en constituer l’emblème. Il est d’autant plus intéressant de mener cette recherche à l’échelle des Hauts-de-France que la région a été plutôt négligée par les enquêtes patrimoniales, et cela de longue date.

Ces constats, ces questions et ces hypothèses serviront de toile de fond à un projet qui propose de s’interroger concrètement sur les processus de patrimonialisation dans les Hauts-de-France, sur leur différent degré d’aboutissement — ou non-aboutissement — à partir de trois types de patrimoines souvent liés les uns aux autres : le patrimoine industriel, les chansons et les manifestations festives.

A) Le patrimoine industriel :
La Région des Hauts-de-France a été pendant plus d’un siècle un moteur de l’économie française, et a su rayonner dans l’Europe entière grâce à une industrie très forte : l’extraction minière dans le Bassin du Pas-de-Calais (62), l’industrie sidérurgique dans la vallée de la Bresle (80) comme à Fourmies (59), le textile à Roubaix (laine) et à Calais (dentelle), mais aussi dans la Somme, l’exploitation sucrière et la verrerie dans l’Aisne (02). Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, cette industrie a périclité, entraînant la multiplication des friches industrielles et suscitant de graves problèmes de chômage et de reconversion. Quelle que soit la détermination de certaines associations, souvent d’anciens travailleurs, la valorisation de cet héritage se heurte à la fois à des problèmes juridiques (les sites et les bâtiments sont souvent la propriété d’entreprises privées), à des choix économiques et politiques, à des questions d’images (Tornatore, 2004). Lorsque cet héritage est conservé, c’est souvent le bâti seul qui est sauvé et mis en valeur à l’occasion d’une reconversion. C’est le cas pour la sucrerie de Francières (60), créée en 1829 et fermée en 1969, menacée de destruction, inscrite aux Monuments historiques en 1999, devenue en 2012 un centre d’interprétation dédié à l’industrie sucrière. L’étude de trois anciens sites industriels est plus spécifiquement envisagée dans le cadre de ce travail :
Le 9-9bis à Oignies, qui juxtapose pour sa part lieu patrimonial, salle de spectacle et lieux de production artistique. La mémoire orale et les archives (imprimées et photographiques) des ouvriers sont quant à elles peu valorisée, en dépit du souhait de certaines associations, dont la détermination a contribué pourtant à sauver le site. Les acteurs de la patrimonialisation oscillent entre la volonté de faire vivre la mémoire de modes de vie et de pratiques anciennes et celle de « tourner la page », de « passer à autre chose ». Une recherche participative pourrait être envisagée avec l’association Acccusto Seci (Association pour la création d’un centre scientifique et technique d’Oignies sur les sécurités industrielles) qui s’est mobilisée à la fermeture du site jusqu’à ce qu’il soit protégé, grâce à son classement aux Monuments historiques en 1992 puis en 1994.
Le site de Saint Gobain, dans l’Aisne, berceau historique de l’entreprise du même nom, dont l’usine a fermé en 1996. Y subsistent aujourd’hui de petites entreprises locales à côté d’un grand nombre d’associations qui valorisent toutefois plus les bâtiments de la Manufacture Royale (inscrits au MH en 1995), l’histoire médiévale ou la reconstitution historique que les productions ouvrières, pourtant visibles dans nombre de maisons et de jardins des environs.
La base 11/19 de Loos-en-Gohelle avec l’implantation et les activités de Culture Commune, labellisée Scène nationale pour le bassin minier. Culture Commune fonde son activité sur la création scénique et le décloisonnement des pratiques artistiques en direction de la population locale, spécialisée dans une approche sociale et patrimoniale du développement culturel, également outil régional pour un accès à la culture pour tous. Une de ses missions est de faire vivre la mémoire ouvrière via des activités en destination des populations locales.
A travers ces exemples, on s’intéressera au patrimoine industriel, non pas tant sous l’angle de la reconversion des bâtiments que sur les formes de mémoire et de valorisation alternatives, souvent développées dans un cadre associatif local.

B) Pratiques festives, géants et processions carnavalesques

Les fêtes locales et leur inégale médiatisation offrent une entrée privilégiée sur les thématiques que nous explorons. Le cas du carnaval de Dunkerque est un exemple de prise en charge par les institutions publiques d’une manifestation historiquement populaire, et qui le reste d’ailleurs. À l’opposé, dans certaines villes comme Boulogne, nombre de fêtes anciennes peinent à attirer au-delà des communautés locales. Ces processus incitent à regarder de plus près ce qui se joue dans les modalités de valorisation de patrimoines culturels immatériels liés aux métiers et aux pratiques populaires. Les fêtes telles qu’elles seront abordées dans cette recherche sont considérées comme des « faits sociaux totaux ». Elles seront examinées, pensées et observées dans leur dimension esthétique et artistique, économique, politique et sociale afin de renouveler la pensée sur des questions d’esthétique et de savoir-faire, sur la circulation des formes artistiques - tant géographiques que symboliques - et sur les processus de construction patrimoniale contemporaine. La fête, dans sa dimension marchande et produit d’une consommation de masse a toujours généré une économie non négligeable. Après avoir été répertoriée sur des listes locales, nationales ou internationales comme « patrimoine culturel immatériel », elle est aujourd’hui cataloguée dans des parcours touristiques, étape obligatoire du circuit réussi grâce à son caractère participatif. La fête est une pratique, une expérience commune et partagée même s’il s’agit parfois d’« une mise en fiction du monde ( Augé 1997). Des formes créatives et un souffle de renouveau ont fait éclore de nouveaux types de manifestations festives ainsi que de nouvelles esthétiques soulignant ainsi la perspective dynamique des traditions et leur invention permanente.

Trois terrains ont ici été identifiés qui concernent les patrimoines maritimes avec une étude comparée de la fête du hareng à Boulogne et Calais et des fêtes de pêcheurs à Dunkerque (dont fait partie le Carnaval). La fête de la Sainte-Barbe à Culture Commune peut également faire l’objet d’une enquête ethnographique.

C- L’usage des chansons

En ce qui concerne le patrimoine des chansons, la distinction des objets et des acteurs reste très prégnante. Sur le site du Hall de la chanson, par exemple, on entend par « chanson » essentiellement les créations d’auteurs-compositeurs-interprètes, faisant l’objet d’enregistrements, en langue française, depuis les années 1950. Il n’y est question de chansons en langues régionales que de façon très subsidiaire, dans l’une des « ressources » mises à disposition sur le site institutionnel, intitulée « Langues de France en chansons ». Il en va de même des recherches développées par Stéphane Hirschi (2008 ; 2016) et par ses collègues dans le cadre de la « cantologie ».
Alors qu’en Occitanie ou en Bretagne ces répertoires ont été largement collectés, transcrits, enregistrés, recréés, ce n’est pas le cas dans les Hauts-de-France, ce qui résulte à la fois du statut des langues locales et d’évolutions sociologiques et culturelles, qu’il ne peut être question de détailler ici. Prises en tenaille entre les chansons « traditionnelles » et les chansons « artistiques », les chansons populaires qui naissaient dans les estaminets et chroniquaient la vie locale sont méconnues, oubliées. Il y a tout un travail à faire pour les retrouver, et plus encore pour les faire vivre, ce qui suppose de les interpréter, de les enregistrer, de les diffuser.
Notre projet s’intéresse particulièrement aux chansons nées dans la région au XIXe et au XXe siècle, qui portent la mémoire de communautés, de pratiques sociales, et à leurs métamorphoses. La grande majorité de ces chansons ne vivent que quelques saisons, mais certaines ont été recueillies dans des collections, privées ou publiques (dans les médiathèques, les centres d’archives). Quelques-unes sont transmises et encore chantées : lesquelles, pourquoi, comment ? Quelle part joue la transmission orale dans la famille, dans la communauté, à l’école ? Que signifient aujourd’hui ces chansons pour ceux qui les connaissent, qui les interprètent ? Dans quelle mesure font-elles partie de leur patrimoine ? C’est cela qu’il s’agit d’explorer, à partir de nos objets et de nos terrains de recherche, en constituant de petits corpus ad hoc.

IV- VALORISATION ET PROMOTION DU PROJET

Les actions envisagées pour valoriser les résultats concernent au premier chef la communauté scientifique, mais aussi les structures et les habitants avec lesquels nous serons amenés à travailler et qui contribueront au recueil des données.

Les principales sont :

Restitution par le biais de trois journées d’études participatives avec supports audiovisuels (photographies + films ethnographiques réalisés sur place), au fil du projet.
La première aura lieu à Fourmies les 24 novembre 2023.

Organisation d’une exposition audiovisuelle : photographies et films ethnographiques sur les fêtes sélectionnées.

Constitution d’une base de données collaborative (chansons)

L’organisation d’un colloque international sur les patrimoines invisibles (avec une exposition de photos)

La rédaction de deux articles collectifs (L’Ethnographie et Ethnologie française).


LE RESUME DU PROJET

Porté par le laboratoire Textes et Cultures, UR4028, en partenariat avec le CREHS de l’université d’Artois et le CURAPP-ESS de l’université de Picardie Jules Verne, ce projet vise à étudier le patrimoine invisible des Hauts-de-France à partir d’études de cas. Il s’intéressera tout particulièrement à des lieux marqués par la désindustrialisation, dont la patrimonialisation n’est pas encore ou incomplètement advenue ainsi qu’au patrimoine culturel immatériel (PCI), qui compte encore peu d’éléments dans une région pourtant riche de savoir-faire, de gestes et de pratiques chargés de mémoire, mais qui semblent voués à l’oubli, en dehors de cercles associatifs ou de groupes informels. Deux séries d’éléments seront à cet égard objets d’une enquête ethnographique articulant dépouillement d’archives et observations de terrain : les chansons locales, dont l’abondant répertoire est très mal connu ainsi que les fêtes, géants et Carnaval, dont certains sont l’objet d’une revitalisation récente, tandis que d’autres se perpétuent dans un entre-soi local et restent ignorées du grand public. Outre l’établissement de bases de données, ce travail s’attachera à comprendre les raisons de l’invisibilité de certains patrimoines et plus encore la manière dont ils pourraient contribuer à la mise en valeur des territoires de la région.

Contact


Vous pouvez me contacter à l’adresse suivante :
sanne.leterrier@univ-artois.fr