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Projets en cours


​Mes projets concernent l’imaginaire historique, en particulier dans le domaine musical, et de façon plus générale la vie culturelle au XIXe, les pratiques musicales populaires en particulier.
Je travaille depuis plusieurs années sur les archives des sociétés musicales du Nord Pas de Calais et sur leurs répertoires, en particulier sur la propagande chantée du Parti ouvrier de France.
Avec deux collègues, Nathalie Gauthard (Artois, ethnoscénologie) et Tiphaine Barthelemy (UPJV, anthropologie), je participe aussi au montage de projets portant sur les patrimoines culturels immatériels du Nord et de l'Artois.


Mes premières recherches sur les sociétés musicales du Nord et du Pas-de-Calais au XIXe siècle ont pris la forme d'un projet intitulé "Musicarchives", mené avec le CRLL et les archives départementales du Pas-de-Calais dans le cadre d'un GIS (groupement d'intérêts scientifiques). Il s'agit de la réponse à un appel à projet lancé par le ministère de la Culture et de la Communication au printemps 2014, "Pratiques interculturelles dans les processus de patrimonialisation". 


Le projet visait à révéler et valoriser les fonds contenus dans les archives et les médiathèques de la région Nord - Pas-de-Calais relatifs aux musiques des sociétés populaires des XIXe et XXe siècles, en articulant la recherche historique, la documentation contextuelle et la mise à disposition sous forme de base de données et de ressources en ligne, à disposition des acteurs contemporains des musiques populaires. Il devait permettre de constituer un corpus scientifique ouvert et en open access qui pourrait servir de point d’appui pour des collaborations nationales et internationales.


La base de données de chansons dialectales est restée en cours de construction ; une partie des enregistrements sont disponibles sur le site de la médiathèque Lévy de Lille,
​http://www.bm-lille.fr/
Les notices accompagnant la base ont été pour partie versées sur le site de l'auditorium Nord Pas de Calais du CRLL http://auditorium-npdc.fr/
Une autre partie est disponible sur le blog de Christian Declerck, archivesdufolk59-62.blogspot.com




Dans le cadre de ce projet : 
J'ai réalisé quelques enregistrements à la radio libre PFM

www.radiopfm.com/reportages-chroniques/reportages-entretiens/article/musicarchives-chansons-populaires-en-nord-pas-de-calais
J'ai présenté une conférence chantée le samedi 21 mai 2016 à la médiathèque d'Arras (15H-17H)
J'ai organisé une manifestation scientifique d'une part (journée d'étude ou colloque à l'Université d'Artois le mardi 28 juin 2016), spectacle d'autre part, en collaboration avec les partenaires associatifs (Didouda) 
Les actes de cette journée ont été publiés aux éditions de l'OPCI (2019). 

www.editions-harmattan.fr/livre-etudier_interpreter_valoriser_les_chansons_anciennes_patrimoine_culturel_immateriel-9782343189253-64834.html


Depuis, dans le sillage du projet Musicarchives, j'ai entrepris une recherche sur la propagande en chansons du Parti Ouvrier de France. Ce parti a su s'appuyer sur le goût du peuple pour la chanson, en créant des formations musicales et en composant des chansons de propagande, dont il reste quelques traces dans les archives du Nord et dans les recueils de chansons de la BNF et de la médiathèque Levy de Lille Cela constitue une véritable originalité à l'échelle nationale, et permet de croiser histoire politique et histoire culturelle.

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​SSéminaire transdisciplinaire : 
« Patrimoines : mises en récit, tourisme, appropriations »

Co-organisé par Tiphaine Barthelemy, PR Anthropologie / sociologie CURAPP-EES (Picardie) Nathalie Gauthard, PR Arts du spectacle / Ethnoscénologie, Textes et cultures - Praxis et esthétique des arts (Artois) Sophie-Anne Leterrier, PR Histoire contemporaine, CRHES (Artois), Marie-Clémence Régnier, MCF Littérature, Textes et Cultures - TransLittéraire (Artois)


L'idée de ce séminaire est d'interroger ce qui a trait à la mise en récit et en légende, au développement d'un imaginaire du territoire dans les médiations et les offres touristiques, à la constitution de nouveaux objets et de "communautés patrimoniales".
 
Pluridisciplinaire, ce séminaire se propose de croiser diverses disciplines comme la littérature, l'anthropologie, l’ethnoscénologie, l'histoire, la sociologie, les arts.
Appliqué, il permettra le dialogue entre chercheurs, interprètes et médiateurs du patrimoine.
Multisite, il mettra en œuvre une collaboration ouverte entre l'Université d'Artois et l'Université de Picardie, officialisée par un accord récent.


En 2020-2021 trois journées d'étude ont eu lieu : 

JE 1 : Arts de la scène et mémoire régionale dans les Hauts-de-France :
mises en récit et mises en scène d’un patrimoine vivant
Université d’Artois – Campus d’Arras
Coordination Nathalie Gauthard


JE 2 : Du Monument au Patrimoine culturel immatériel : quelles communautés patrimoniales dans les Hauts de France
(Coordination Tiphaine Barthelemy)

Jeudi 22 Avril 2021 / 9h30-16h00 via ZOOM
03_synopsis_20202021.pdf



JE 3 : 
La littérature comme « invitation au voyage »
Littérature et tourisme dans les Hauts-de-France : des parcours touristiques au roman policier « patrimonial »

 
Organisation : M.-C. Régnier (Textes et Cultures, Arras)
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En 2021-2022 une autre journées d'étude a eu lieu, organisée par mes soins et consacrée aux métamorphoses de la mémoire de la Commune, le 23 février 2022. 

programme_je_commune.pdf

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Notre réponse à l'appel à projet "Anamorphose"
Intitulé du projet :
De l’entre soi au spectacle : le patrimoine maritime de deux villes portuaires à travers leurs fêtes (Boulogne et Dunkerque aux XXe et XXIe siècles)
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Si les villes de Boulogne et de Dunkerque se sont toutes deux développées, depuis le XVIIIe siècle, à partir de la pêche, leurs activités portuaires ont donné lieu, au cours des siècles à des processus de patrimonialisation différents, perceptibles aujourd’hui à travers leurs manifestations festives. À la visibilité et à la forte attractivité touristique du Carnaval de Dunkerque, font écho, à Boulogne-sur-Mer, des manifestations plus discrètes, qui, organisées par les populations locales, notamment les pêcheurs, contribuent à perpétuer un entre-soi encore peu médiatisé. Elles sont également peu mises en valeur par une ville dont l’attractivité touristique repose avant tout sur le centre Nausicaa «  Conservatoire de la biodiversité océanique » où la diversité et la variété des espèces aquatiques ne dit rien des communautés locales. La mémoire de Dunkerque quant à elle, orchestrée par la ville qui organise le Carnaval, semble avoir tout bonnement oublié la pêche – notamment la pêche à la morue pratiquée au XIXe siècle- au profit des corsaires (Jean Bart) et de fêtes largement publicisées.  


À Boulogne donc, des fêtes relativement modestes, peu patrimonialisées et un patrimoine immatériel maritime largement doté d’invisibilité ; à Dunkerque au contraire un carnaval médiatisé qui attire un public nombreux venu de l’extérieur (des dizaines de milliers de « carnavaleux »). Comment rendre compte de ces situations contrastées ? Quelles mémoires véhiculent ces manifestations festives et quels en sont les porteurs ? Quels sont les enjeux politiques et économiques de telles patrimonialisations et quels en sont les acteurs ? C’est à cet ensemble de questions que tente de répondre le présent projet qui, à partir d’enquêtes ethnographiques et de dépouillement d’archives, se centrera plus particulièrement sur trois objets relatifs aux patrimoines maritimes et portuaires des deux villes.


Les chansons de carnaval. Sur les côtes de la mer du Nord, le carnaval était l’occasion majeure de chanter des chansons, élaborées toute l’année par les sociétés chantantes qui réunissaient des hommes du peuple, et de vendre les petits formats portant les paroles de ces chansons (en patois). Ces corpus apportent des témoignages uniques de la culture populaire locale. Nous nous proposons de travailler sur les chansons des deux villes choisies de façon comparative, pour comprendre les mémoires et les évolutions dont elles témoignent.
Les pratiques festives et carnavalesques, abordées comme des « faits sociaux totaux », examinées, pensées et observées dans leur dimension esthétique et artistique, économique, politique et sociale. Nous interrogerons les tensions entre les traditions festives et la fête touristique comme facteur de développement territorial. Les fêtes sont aujourd’hui cataloguées dans des parcours touristiques, elles deviennent une étape obligatoire du circuit grâce à leur caractère participatif. Expériences communes et partagées et « mises en fiction du monde » (Augé, 1997), de nouveaux types de manifestions festives ou de nouvelles esthétiques soulignent la dynamique des traditions et leur réinvention permanente.
Les communautés patrimoniales : cliques, bandes, associations, familles, élus locaux, universités, marins-pêcheurs, commerçants, industriels peuvent à des degrés divers concourir à la patrimonialisation des activités maritimes et aux manifestations festives qui en sont la traduction. On s’attachera ici à comprendre les profils des acteurs ainsi que les relations qu’ils entretiennent entre eux dans la perspective ouverte par la convention sur le PCI de l’UNESCO qui valorise désormais les « communautés, groupes ou individus » porteurs d’un patrimoine censé émerger « d’en bas » et à cerner la diversité des communautés patrimoniales à partir des deux cas étudiés. 


Récusant la notion d’authenticité (Lenclud, Hobsbawn) – toujours tentante pour opposer un carnaval fortement institutionnalisé à des fêtes qui le sont peu – cette recherche entend se centrer sur la genèse, les formes et les fonctions des processus de patrimonialisation (ou de non-patrimonialisation) étudiés et à en comprendre les multiples enjeux : économiques, symboliques et politiques. Elle s’appuiera sur les acquis des nombreux travaux menés sur le patrimoine et notamment sur le PCI - plus précisément sur trois ensembles de recherches : 


Les critical heritage studies1, pour lesquelles le patrimoine est résolument analysé comme une construction, à même de transformer la valeur de biens dont l’usage change. Quelles sont les conditions qui en rendent possibles le développement et la matérialisation ? Des travaux récents sur les patrimoines populaires ont évoqué ceux-ci en termes de traces souvent évanescentes par opposition à des patrimoines plus prestigieux. C’est dans cette perspective que l’on interrogera la visibilité ou l’invisibilité des fêtes étudiées, leur degré de patrimonialisation et leur attractivité à l’aune des statuts symboliques et sociaux de ceux qui en sont porteurs. 
 Les travaux en ethnoscénologie sur le Carnaval et la fête.
Des travaux d’historiens, littéraires et musicologues sur les patrimoines des musiques populaires et la chanson comme mémoire des vies ouvrières

Notre méthodologie est pluridisciplinaire articulant ethnographie, histoire et analyse de documents et d’archives. Elle s’adosse à une pratique ethnographique multisite à partir de l’étude de productions artistiques et sociales dont il s’agira d’analyser, l’émergence, les activités, les parcours, tout autant que les réseaux d’acteurs et les discours. Il s’agira de circonscrire un objet de recherche qui peut parfois paraître insaisissable (son caractère vivant) et qui est sans cesse renouvelé (le côté éphémère de la représentation ou de la performance), même dans un cadre codifié. Cela permettra de saisir dans leur spécificité anthropologique et historique des pratiques festives et musicales et de contribuer à l’intelligibilité d’un genre ou d’une forme à partir de l’observation des pratiques et des discours qui le concernent. Des recherches sur les sources primaires seront menées notamment pour constituer un corpus de chansons urbaines d’actualités avec analyse de leur mise en musique, diffusion, conservation, réédition, enregistrement. Une analyse du contenu sémantique, de la structure et de l'instrumentation sera effectuée, complément d'un travail sur les usages (chansons sur timbre/reprise d’airs signifiants), leur transmission et leurs métamorphoses, les reprises et usages actuels. L'analyse de la production, de la réception et des usages mémoriels actuels ouvrira une réflexion sur la place du local. En aval, on s’intéressera à la réception de ces récits par le public au moyen, si possible, d’études de réception. 

Nous aurons également recours à l’anthropologie visuelle avec la production de photographies et films ethnographiques des fêtes observées.

Bibliographie :
Fêtes, mascarades, carnavals. Circulations, transformations et contemporanéité, (dir. Nathalie Gauthard), Ed. L’Entretemps, coll. Les anthropopages, 2014. 
Actes du colloque international Méthodologie(s) de la recherche sur les pratiques festives et carnavalesques qui a eu lieu en avril 2019 au Centre Français du Patrimoine Culturel Immatériel à Vitré, à paraître sous le titre : Enquêter en Carnaval. Méthodologies créatives autour d’un plaisir partagé (dir. N. Gauthard, B. Mauffret, M. Salzbrunn). 
« Dragons, géants et autres merveilles : dynamiser la mémoire patrimoniale en arts vivants, pistes et réflexions. (dir. N. Gauthard), Revue L’Ethnographie. Créations, Pratiques, Publics – Nouvelle formule en ligne (MSH PN USR 3258 – ISSN 2534-5893), oct. 2022. 
Sur les géants : Jean-Pierre Ducastel, « Les géants du Nord de la France », Le patrimoine du département du Nord – Commission historique du Nord, Bulletin Tome 59, 2020, Histoire/archéologie, Lille, Archives départementales du Nord, 2020, p. 283-324.
La Poésie délivrée, dir. Stéphane Hirschi, Corinne Legoy, Serge Linarès, Alexandra Saemmer et Alain Vaillant, Presses universitaires de Paris-Nanterre, 2017.
Étudier, interpréter, valoriser les chansons anciennes, Sophie-Anne Leterrier dir., ouvrage réalisé par l’OPCI, Paris, L’Harmattan, 2019.
Patrimoines et patrimonialisation, les inventions du capital historique (XIXe-XXIe siècles), Anne-Claude-Ambroise-Rendu et Stéphane Olivesi dir., Grenoble, PUG, 2021.
Sur le patrimoine des dockers de Dunkerque : Tiphaine Barthelemy, « La patrimonialisation ou la vie. Une enquête auprès des dockers en 1989 », in Tiphaine Barthelemy, Philippe Combessie, Laurent-Sébastien Fournier et Anne Monjaret (dir.) : Ethnographies plurielles. Déclinaison selon les disciplines, Paris, ed. du CTHS, 2015 : 211-230.








 

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